Denis Villeneuve s'avère être un des meilleurs réalisateurs depuis ces dernières années. Son sens du cadre, du plan calculé à la seconde, ses lumières, sa photo, sa direction des acteurs, TOUT est ce qui est la perfection sur ses films.
De plus, les scénarios qu'il choisit dans ce qu'il a réalisé ces quatre dernières années s'avèrent toujours avoir LE truc de plus que ce dont ils prétendent apporter; je parle de Enemy et de Prisoners (film grâce auquel j'ai découvert le bonhomme). C'est en grande partie grâce au parfait travail du talentueux québecois qui se montre être monté haut aux marches - non-pas de Cannes - mais de Hollywood (le mec va quand-même réaliser la suite DU film culte cyberpunk qu'est Blade Runner) mais aussi aux acteurs qui y contribuent en humanisant à fond leur personnage ou en faisant l'exacte chose qu'il faut pour que l'on y croit. Et puis aux scriptes qu'il choisit, bien-sûr.


Sicario c'est la même chose sauf qu'il manque l'élément scénaristique qui apporte cette chose, ce déclic dont j'ai parlé qui se manifestait dans les précédents films de Villeneuve. Pour Prisoners c'est l'aspect religieux qui sort le film du statut "simple thriller d'enlèvement", et le fait que les personnages étaient comme tout le monde, la barrière bad guy/ good guy bien effacée par le personnage de Hugh Jackman, cow-boy contre le shérif Jake Gyllenhaal. Donc pas forcément gentil comme le rapport aux personnages auraient put le montrer dans un scénario basique. Et puis pour Enemy, expliquer pourquoi le scénario à le TRUC de plus serait vraiment bête d'autant plus que je devrais le spoiler, puis on connait tous le chaos cojitatif auquel le film nous invite.


Sicario n'a pas cette élément dont je parle, pour en venir au sujet. Mais cela fait-il de Sicario un film décevant de la part de Villeneuve? Sûrement pas. Car je crois que je n'ai jamais ressenti une telle tension et une telle immersion dans un autre film que celui-ci.
Le scénario est peut-être un peu basique sur son pitch de base mais les personnages sont maîtrisés de manière absolument calculée; pas sous-développé sans être sur-développés, ce travail nous questionnant sur chaque personnage et nous en disant beaucoup tout en nous disant rien est aussi extrêmement abouti par la direction d'acteur de Villeneuve et quasiment tout le monde sait qu'il est l'un des maîtres dans ce domaine.
Benicio Del Toro est devenu l'un de mes acteurs préférés, le personnages beauf américain mais en même temps ultra-class de Brolin m'éclate et la petit touche le Silcence des Agneaux/ Training Day sans trop en faire référence sur Emily Blunt font la moitié du boulot. La mise-en-scène n'est pas trop prononcée sans être absente. Enfin voilà, vous voyez, ce film est fait de pas assez/ mais pas trop quand même, donc j'en viens à la conclusion suivante; LA MAITRISE. Sérieusement, ce film à vraiment de la gueule. Ajoutons à ce joyeux merdier de ressentis positifs la critique de la corruption, et surtout de l'imposant pouvoir américain qui vient casser les couilles un peu partout dans le monde (dans le cas présent en Amérique Latine).


Chef-d'oeuvre,
MERCI ET A LA PROCHAINE.

TheBobineDemon
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le 29 déc. 2016

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