La culpabilité du bonheur

Je n'avais jamais vu "Sissi". Toutes les filles en parlaient quand j'étais petit, mais je préférais "Ninja Turtles". Par hasard je tombe sur Sissi qui vient de commencer, ma tendre moitié saute de joie à l'idée de revoir ce film de son enfance. Attention, ma critique présente des spoils importants de l'intrigue !

Au début ça va. Y a de l'humour, les personnages sont comiques, y a de bons dialogues. Mais après on attend. On attend que l'histoire démarre. Que l'auteur du film offre quelque chose d'intéressant. C'ets bien là le problème, Sissi est une histoire qui se déroule sans encombre. Le seul conflit : Sissi culpabilise d'avoir volé malgré elle celui qui devait être l'époux de sa soeur aînée. C'est normal, me direz-vous, Romy Schneider est une des plus belles femmes au monde. Toujours est-il que Sissi regrette d'être ce qu'elle est. Mais fort heureusement, après une disparition de la soeur pendant 15 minutes, elle revient avec un nouveau fiancé et rassure immédiatement Sissi. Fin du conflit. C'est à peu près tout ce qu'il se passe dans le film. Je n'arrive même pas à croire qu'il dure plus de 1h30 tant c'est creux.

La mise en scène est très classique. Rien de génial, rien de très auteurisant, mais une volonté de montrer les choses bien, et de faire en sorte que toute scène soit lisible et compréhensible à la première seconde. Il ne reste bel et bien aucune ambiguité. Le procédé d'Agfacolor utilisé pour les couleurs du film chatouille els rétines par leur non fixité : en effet, les couleurs sont en perpétuel changement, comme si on regardait un film sur une télé NTSC. Les acteurs sont sympas. Bon leur travail nest pas très difficile, à part le personnage de la mère qui doit tirer la gueule et celle du gendarme qui doit avoir l'air con, ils ont tous l'air heureux tout le temps. Romy est belle, mais ses costumes ne la mettent pas vraiment en valeur.

Bref, un film qui ne raconte vraiment pas grand chose. Ça manque de conflits !