Dans le cochon, tout est Bond !
Skyfall, c'est un peu la pochette surprise spécial 50 ans que Sam Mendes fait à la franchise. J'avoue honteusement avoir pensé que Daniel Craig n'était pas, à la base, un choix très judicieux pour incarner James, bien mal m'en à pris! Car je dois maintenant reconnaitre qu'il y a eu beaucoup de progrès dans cet opus, le côté infaillible du personnage est ici balayé d'une simple balle, avec tout les remises en question que ça comporte. Voilà qui vient judicieusement râper cette image de Golden Boy qui lui colle à la peau (même si il lui arrive encore de faire la moue...). Ce qui marque ensuite, c'est le travail effectué sur le script concernant les personnages secondaires : Judi Dench (dans le rôle de M) tire sa révérence de façon poignante, et Javier Bardem surpasse de loin tout les précédents vilains de la série.
Le générique sobre et classe fait son petit effet : les effets visuels sont léchés, et côté B.O le thème d'Adèle et ses envolées de cordes font indéniablement mouche ! Je trouve que ce générique fait parti du haut du panier avec celui de GoldenEye et colle parfaitement à l'image du film : propre, intelligent, qui sait rester élégant et crédible sans s'encombrer de futilités. La B.O durant le film est elle aussi habilement orchestré, elle est composé de musiques déjà connues (judicieux d'avoir ressorti l'Aston Martin DB5, le spectateur pensant que Jaguar avait repris le flambeau), et sait se faire subtile à d'autres moments, notamment quand ces mêmes musique de l'âge d'or se voient couplées au thème ''Skyfall''.
Un opus agréable au final mémorable, non sans rappeler Apocalypse Now. Avec juste ce qu'il faut de clins d’œils au 7ème art, et qui n'hésite pas à jouer avec ses propres clichés. Comme avec cette phrase de Q, remettant à 007 des gadgets plutôt sommaires : "Vous vous attendiez à quoi ? Un stylo bille explosif ? " (Cf GoldenEye).
Voilà qui tombe à point nommé pour redonner un coup de neuf à l'aura de ce bonne vieille franchise, et permet d'avoir enfin la sensation de tenir un digne représentant de l'ère Daniel Craig.