Daniel Craig m'a fait aimer les James Bond. Avant, de suivre les tribulations d'un mec qui saute d'un immeuble de 40 étages sans se froisser un muscle (et surtout sans avoir de steack sous les bras) car il dispose d'un gadget à la con pour faire tout ça en continuant à sourire… bah ça m'ennuyait : j'avais l'impression que la tension dramatique était nulle car on savait que le mec en question pourrait se sortir de n'importe quelle situation délicate.
Mais Casino Royale nous montrait un héros encore perfectible, brutal, que l'acteur ne cherchait pas à rendre forcément sympathique. Et ça donnait pas mal d'intérêt à l'épisode. Après un Quantum of Solace pas si catastrophique que ça, Skyfall me déçoit peut-être un peu car l'effet de surprise du reboot de la saga est en train de passer : et même si ce volet reste particulier par rapport à n'importe lequel des JB avec Pierce Brosnan (l'agent 007 est fatigué, presque en fin de course, ça donne un angle d'approche particulier au réalisateur), le cahier des charges de la franchise commence à reprendre le dessus (générique d'ouverture, décors exotiques…). Et Sam Mendès a beau jongler avec ces contraintes avec un talent certain, le produit livré est somme toute assez classique (même si on doit reconnaître que les scènes d'action et les plans impressionnants sont légions). Bref Skyfall reste un très (très) bon divertissement et c'est déjà beaucoup.