Feu chatterton
"Skyscraper", c'est le film parfait pour moi, en fait. D'abord parce que j'adore faire le touriste lambda en montant sur les tours les plus hautes - j'ai fait les Twin Towers avant que ce salopiaud...
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le 14 juil. 2018
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Après le visionnage de “Skyscraper”, on peut considérer le film comme une version ultra high tech, mais malheureusement cheap et sans âme de deux monuments du cinéma, à savoir et vous l’aurez deviné : “La Tour Infernale” et “Piège de Cristal”. En tête d’affiche de cet “Actionner” réalisé grâce avec capitaux de “L’Empire du Milieu” (encore un), on retrouve l’inimitable Dwayne Johnson dans l’un des rôles qu’il affectionne le mieux, celui du père de famille - ancien militaire, pompier, négociateur, sauveteur, charcutier, ébéniste, bref tout ce qui fait la gloire étasunienne - embringué dans une sale histoire dans laquelle il doit évidemment mouiller la chemise (hawaïenne), pour au final sauver les siens !
Petite nouveauté tout de même, notre “The Rock” ne sera pas à 100 % de ses capacités “Tatanesques” et “Bourrepifesques” !
Bref, situé dans la petite bourgade de Hong Kong, le récit de “Skyscraper”, à défaut de prendre de la hauteur sur le papier, sera tout en verticalité quand le building le plus haut du monde le “Pearl” se verra investi par un groupe de criminels. Cette bande de malfrats ne se contente pas de s’introduire dans l’immeuble, que nenni, un incendie y sera déclenché au préalable. Sorti tout droit de l’imaginaire et surtout du larfeuille de Zhao Ming Zhi (Chin Han), un milliardaire-mégalo chinois, le “Pearl” est un bijou de nouvelles technologies et de sûreté, ce qui laisse au réalisateur Rawson Marshall Thurber toute latitude pour nous en mettre plein la vue tant les effets spéciaux sont bluffants. Venu à Hong Kong dans le but de devenir le responsable incendie du “Pearl”, Will Sawyer (The Rock), ses deux enfants et sa femme Sarah (Neve Campbell), logent au 96e étage de la tour sus-nommée, vous voyez arriver la tuile ou pas ? Nul besoin de tripoter une boule de cristal, ni de lire dans le marc de café et encore moins dans les entrailles d’une poiscaille pour anticiper l’action à venir. Comme toute grosse production catastrophe US, "Skyscraper" est balisée de A à Z pour que le spectateur ait à réfléchir le moins possible. Lorsque “The Rock” entre en scène, le suspense est tué dans l'œuf, reste la motivation des criminels qui nous sera dévoilée un peu plus tard dans le récit. Taillé comme une armoire normande sous stéroïdes, pesant le poids de Steve McQueen, Paul Newman et Bruce Willis réunis, il n’en reste pas moins que notre “The Rock”
, il est vrai, légèrement traumatisé lors de l’explosif prologue,
a le coup-de-poing timide. Il évite les bastons le plus possible ?! Un comble pour le digne successeur des Van Damme, Stallone et autre Schwarzy ! Heureusement que Mme Sawyer (N.Campbell) n’hésite pas à fighter sans états d’âme. “Quid des terroristes ? Eh bien, il n’y a pas grand-chose à en dire. Le cahier des charges spécial horde habituelle de mercenaires ahuris est bien là, avec évidemment le grand chauve barbu, quant à Kores Botha (Roland Moller), le meneur - sans être au niveau du Hans Gruber (Alan Rickman) de “Die Hard”, il fait le job. Reste pour les amateurs du genre, l’indéniable virtuosité hollywoodienne en matière de pyrotechnie !
Créée
le 27 août 2021
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