Il y a des films que soit l'on adore, soit l'on déteste. Sleeping Beauty n'en fait pas partie. Il y a des films où l'on est perdu à la sortie du cinéma. C'est le cas de ce film. Peut être un peu trop.
De nombreuses interrogations nous viennent à l'esprit, et avec mes acolytes, nous n'avons au final trouvé aucune réponse, car il n'y en a pas. Mais je me suis vraiment sentie happée par le film, comme s'il voulait que je m'y intègre.

Parlons concrètement: Ce film de Julia Leigh est une oeuvre d'art. Très épurée et concentrée sur les couleurs, il nous livre une beauté crue de la femme. Malgré l'ambiance absolument malsaine de ce film, le spectateur en vient quand même à trouver cela très beau. On voit ainsi aussi un contraste avec la beauté extérieure très "poupée de porcelaine" de Lucy et son fort intérieur complètement pourri par la drogue, ses conquêtes malsaines, son esprit torturé.
C'est un film malsain qui nous dérange, mais pas forcément dans les scènes, mais dans le fait qu'on se trouve spectateur d'une scène pas très orthodoxe que l'on aime finalement regarder.
De plus , on pourrait trouver le temps long car c'est un film qui ne brille pas d'un réel effort scénaristique mais non, on ne s'ennuie pas.
On ne s'ennuie pas car on se questionne sans arrêt sur le sens de ce film.
Comment marche réellement le réseau?
Que se passe-t-il dans les premières scènes après que Lucy soit partie ?
Quel est le but des "femmes cochons" (j'ai d'ailleurs bien rigolé à ce passage) ?
Pourquoi l'étudiante est-elle la seule en blanc?
Qui est vraiment son ami drogué/dépressif?
Pourquoi va-t-elle au début du film dans ce bar glauque qui finalement annonce la couleur du film ?

Côtés points négatifs j'ai trouvé certaines scènes inutiles même si elles concordaient avec la lenteur désirée du film. Rien ne sert de mettre 10 fois le même passage où elle nettoie les tables du restaurant.
Ensuite, une personne saine d'esprit aurait pu rendre le film un peu plus abordable, un peu plus réaliste.
Et le gros point noir: Il n'y a pas de dénouement , pas de fil conducteur , pas de morale.
C'est comme si la réalisatrice nous avait servi un début d'intrigue et nous avait dit: "Démmerde toi, décide toi même ce que le film veut dire."

Alors peut-être est-ce là le vrai intérêt de ce film. Peut-être que c'est à nous de l'interpréter, et qu'il n'y a pas d'interprétation unique.
Quoi qu'il en soit, j'ai aimé, les raisons restent floues mais j'ai aimé.
Et en sortant j'ai ressenti quelque chose, je ne sais pas encore quoi, c'est peut être encore un peu tôt pour le savoir.
Cupcake
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le 21 nov. 2011

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Cupcake

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