Solo : A Star Wars Story est le deuxième spin-off produit par l'usine Disney, qui tourne en plein régime depuis la sortie de l'épisode VII en 2015. Je ne vais pas commenter ce rythme effréné de nouvelles itérations de la franchise, tout simplement car cela ne sert à rien, chaque film a eu son temps de production et ses réalisateurs différents. Cette fois-ci, Ron Howard a la lourde tâche de raconter la jeunesse de notre chasseur de primes préféré : Han Solo.
Ce film, c'est l'archétype même de celui qui veut plaire à tout le monde, quitte à expliquer le moins naturellement possible d'où vient le Faucon Millénium, le nom de Han et comment a-t-il rencontré Chewbacca. En effet, ce film est rempli de raccourcis scénaristiques ou les personnages changent d'avis toutes les deux minutes sans raison apparente pour les besoins de la trame. Et ce n'est pas tout, le film démarre en trombe en voulant présenter trop de personnages et en voulant alterner tellement de batailles de lasers que la crédibilité du scénario en prend un coup. Pour la deuxième partie du film, la plupart des personnages secondaires sont balayés d'une seule traite (et oui ce n'est qu'un spin-off dans le passé, ça serait trop compliqué et ça prendrait trop de temps de les rendre attachants après tout).
Au niveau des acteurs, il est important de souligner que les rôles de Thandie Newton et Paul Bellamy relèvent de l'anecdote alors que Bellamy est censé jouer le rôle de l'antagoniste principal... L'acteur principal Alden Ehrenreich s'en sort bien mais son jeu et manque de charisme est vite surpassé par Donald Glover (et son duo dynamique avec le robot L3-37), Emilia Clarke et la surprenante Erin Kellyman.
Finalement, de part son manque d'enjeu et sa tendance à ne vouloir que cocher des cases dans un cahier des charges, le film se relève être beaucoup trop oubliable : par ses rôles principaux peu charismatiques, par ses environnements qui manquent cruellement d'identité, par les facilités scénaristiques qui crèvent les yeux et par son humour assez lourd.