Un spin-off sur Solo ??? Youpi !!! Après avoir vu les épisodes 7-8 et Rogue One... c'est moins youpi tellement ça fait le yoyo... Le chaos de la réalisation n'annonce rien de bon... Et quand Disney himself prévoit un fiasco dans ses comptes, on s'attend au pire...
Ainsi donc le spin-off Solo se consacre aux origines de notre contrebandier préféré de Star Wars. Ca commence mal avec au casting un Alden Ehrenreich en guise de Solo jeune. Le problème n'est pas qu'il soit mauvais (il ne l'est pas), le problème est qu'il ne dégage aucun charisme, son charme reste celui du basique beau gosse sans envergure ou la touche "rebelle/mauvais garçon". A cela s'ajoute un côté bien naïf au personnage. Si l'on peut pardonner pour les premières minutes du films (ou Solo est effectivement un gamin), cela n'en est que désespérant pour la suite... En effet, grandir dans les bas fonds pour réussir à s'en échapper pour faire un peu de guerre on pourrait penser que cela nous formerait un Solo avec une certaine base plus réfléchi, mais il n'en ait rien, on a presque un bisounours qui fait confiance trop facilement et qui déborde d'un optimisme qui est assez loin de l'original.
Le scénario continue comme sur un rail, sans grande surprise et entrainant son lot d'incohérences. La rencontre à Chewbacca voit Solo parler le wookie oO Le comprendre OK, mais le parler alors qu'il n'a jamais dit un "mot" en wookie, même dans l'épisode 7... Un Chewbacca qui va vite s'effacer d'ailleurs, certes c'est un film sur Solo, mais insister sur le duo aurait été largement justifié surtout quand ils se rencontrent au début. Avec la rencontre de Beckett (un Woody Harrelson), on pense trouver là le mentor de Solo, d'une certaine manière ça l'est, mais la relation entre les 2 personnages est juste traité comme celle de partenaires temporaires, dommage. Dans le même genre, la relation amoureuse entre Solo et Qi'ra (toujours aussi mignonne Emilia Clarke) avait un sacré potentiel pour servir de fondation sur l'identité du personnage... malheureusement c'est là un des points les plus marquants sur la naïveté de ce Solo quand au devenir de la demoiselle, on le voit arriver de l'autre bout de la galaxie. Quand au méchant de service, Dryden, il n'a rien de particulier et sera très vite oublié. Et quitte à démolir des perso, allons-y pour finir avec Lando Calrissian. Vous aimiez ce charmeur brillant homme d'affaire qui essaie de protéger les siens ??? Oubliez, vous n'avez plus qu'un charmeur vantard et tricheur au poker (si l'on reproche ce traitement, Donald Glover se mets bien dans le rôle). Ce charmeur a une certaine relation avec son droïde L3-37. J'ai pas trop compris leur intention avec ce droïde, mais soyons clair, il n'a rien d'un R2D2 / C-3PO / K-2SO. Au casting on tombe dans un paradoxe : les acteurs jouent correctement les personnages qu'on leur demande de jouer... le soucis vient du traitement qu'on a décidé de faire de ces personnages.
Ceux qui sont habitué à des décors variés seront par contre déçu. Ici, c'est sombre, très sombre. Etroit, de plus en étroit. A ce demander parfois si l'on n'est pas plus proche d'une photographie à la Alien qu'à la Star Wars. Montagne, mine et couloir au menu... rien de plus, et même côté bestiaire ça pas spécialement dépaysant. Cela n'empêche pas quelques rares superbes séquences (l'attaque du train)... mais pas dans l'espace. Oui, je vous rassure nous avons tout de même des séquences spatiales mettant en scène un Faucon Millenium complet (sans le trou du milieu devant), malheureusement ces séquences sont brouillonnent et souffre des couleurs trop sombres. Les musiques sauvent un peu l'honneur de ce Star Wars. Plus ou moins inspirées, on retrouve naturellement des thèmes proches des originaux. L'ensemble étant plutôt réussis (la seule chose de réussis du film en fait).
Au final un pur gâchis, loin de se contenter de ne rien apporter, ce Solo a plutôt tendance à ridiculiser le pauvre Han (et Lando aussi, Chewbacca s'en sort sans ni gagnant ni perdant).