Un tour de Ferrari. Deux. Trois et...

Si Sofia Coppola excelle à filmer des personnages qui s'ennuient, elle parvient également très bien à nous plonger dans un ennui quasi abyssal. Durant les premières minutes de son film, on se retrouve aussi amorphe que Johnny Marco, acteur hollywoodien revenu de tout assis dans son canapé à jouer avec une poire. Heureusement, Cleo arrive. Cleo, c'est sa fille. Elle a 11 ans. Elle vient passer quelques jours avec lui. Au Château Marmont, où son père a élu domicile. Alors l'ennui passe. La vie revient. On les suit le temps de quelques minutes qui nous laissent apprécier la mise en scène. Car reconnaissons-le, Sofia Coppola sait filmer. De beaux plans se découpent alors que Cleo réveille lentement son père de sa torpeur. Mais comme tout a une fin, elle repart. Laissant son père aussi seul que le spectateur devant l'écran, espérant ne pas avoir droit à de nouveaux tours de circuit en Ferrari..
ecotone
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le 2 févr. 2011

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