Au bout d'une minute je me faisais chier. Au bout de 5 aussi. Au bout de 30 également. Je désespérais que ça démarre, que j'entre enfin dans le film. J'avais raison.

Globalement, je me suis fait chier.

Voir une Ferrari faire des tours (en plus d'un bruit insupportable) pendant 5 minutes, j'en ai rien à foutre. Voir Stephen Dorff boire une bière en fumant une clope pendant 5 minutes, j'en ai rien à foutre. Voir Elle Fanning faire du patin à glace pendant 5 minutes, j'en ai rien à foutre.

J'ai rien de spécial à reprocher aux acteurs, ils font le boulot. Mais j'ai eu le temps de me dire qu'Elle était moins jolie que Dakota et de me demander quels étaient ces parents Fanning qui casaient leurs gamines dès le plus jeune âge dans des films à renommée internationale. De resonger au bonhomme Télérama sautant de joie et me demander qu'est-ce qui lui valait une telle euphorie. De m'interroger sur le symbole du cheval : Porsche ou Ferrari ?

Je n'ai pas retrouvé la Sofia Coppola qui me plait, son travail si particulier sur la lumière. Le contemplatif c'est bien mais c'est comme l'alcool, à consommer avec modération. La BO est honnête, sans être sa meilleure, mais en même temps en étant mariée à Thomas Mars ça aurait été honteux de se louper là-dessus.

Je ne sais pas ce qu'elle a voulu dire, montrer.
Que même les acteurs d'Hollywood ont des moments de doute, de solitude, d'ennui ? Wooh, scoop ! Que c'est difficile d'élever un gamin quand on ne vit pas avec et qu'on a un travail prenant ? Wooh, audacieux !

Le moment où j'ai le plus ri c'est quand il fait trop de pâtes et que ça déborde de la passoire. Quand Elle s'appuie sur l'épaule de Stephen pour sombrer dans le sommeil en écoutant un mec jouer de la guitare, j'ai eu envie de faire pareil. Je ne sais pas si une quelconque émotion affleure de Somewhere mais ce qui est sûr c'est qu'elle n'est pas venue jusqu'à moi

Un mot me vient à l'esprit : branlette. Alors sans doute que certains cinéphiles vont jouir et atteindre le point ciné pipeau mais de mon point de vue, c'est juste un film très oubliable.

Je suis déçue.
Vikler
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2011

Créée

le 6 janv. 2011

Critique lue 810 fois

9 j'aime

Vikler

Écrit par

Critique lue 810 fois

9

D'autres avis sur Somewhere

Somewhere
Aurea
6

Sofia Coppola, un art consommé du vide

Comment traiter du vide sidéral d'une vie, comment rendre l'ennui existentiel de quelqu'un qui a tout ou presque : succès, célébrité, argent, sexe, et qui finalement n'a rien, et cette vacuité-là...

le 27 juil. 2011

65 j'aime

25

Somewhere
Socinien
2

Dans la famille Coppola, je demande le père.

Parce que je commence à en avoir assez de me coltiner les films-playlist de sa fille : pas de scénario, pas de dialogues, rien. Juste de la musique d'ascenseur. S'ennuyer devant des gens qui...

le 6 janv. 2011

60 j'aime

26

Somewhere
bilouaustria
6

"Less than zero"

La drogue en moins, "Somewhere" pourrait être une adaptation assez fidèle du célèbre premier roman de Breat Easton Ellis écrit dans les 80´s, "Less than zero". Los Angeles, du fric partout, des...

le 3 nov. 2010

55 j'aime

17

Du même critique

Kill Your Darlings - Obsession meurtrière
Vikler
8

Critique de Kill Your Darlings - Obsession meurtrière par Vikler

Bien que n’ayant jamais fini un livre des auteurs de la beat generation, les films qui s’inspirent de cette période ont tendance à m’attirer. Il s’agit cette fois d’un récit « based on a true story »...

le 19 déc. 2013

18 j'aime

Un amour de jeunesse
Vikler
2

Quelle plaie...

Deux mois après sa sortie, j'ai quand même pu aller voir Un amour de jeunesse de Mia Hansen-Løve. J'avais entendu tellement de bonnes critiques sur ce deuxième film comme sur son premier, et puis ce...

le 3 sept. 2011

17 j'aime

2

Only God Forgives
Vikler
7

Super chinois vs Blondie

Oui je sais, Only god forgives se déroule en Thaïlande, mais ce titre m’est apparu durant la projection et je trouve que ça aurait été bête de ne pas le publier aux yeux du monde. Alors que dire de...

le 23 mai 2013

15 j'aime

1