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Les détracteurs du cinéma de ce réalisateur mystérieux ne se réconcilieront pas avec lui grâce à Song to Song. D'ailleurs, par beaucoup d'aspects celui-ci constitue comme une synthèse de tout ce qu'a fait Malick ces dernières années. Revenant donc après son Voyage of time, trip poétique sublime - ne contenant en somme que des passages purement contemplatifs, comparables à ceux du palmé The Tree of Life, avec la voix de Cate Blanchett en prime - Malick retourne ici à une forme plus proche de la fiction, fidèle à ce qu'il a pu développer dans sa trilogie de The Tree of life, À la merveille et Knight of cups.
Song to Song suit essentiellement trois personnages. D'abord le musicien joué par Ryan Gosling, suivi du producteur campé par Michael Fassbender et enfin, tiraillée entre ces deux hommes, la belle Rooney Mara. Au delà même du triangle amoureux, le film étudie d'une façon assez similaire que dans À la merveille les expériences de couples, les rencontres, les séparations et les retrouvailles de ces individus en train de divaguer. À cela s'ajoute la thématique du deuil, chère à Malick, montrant de façons différentes les réactions des personnages face à leurs disparus et à ceux qui vont disparaître. Ces réflexions se nouent sur fond de musique, de festivals, de soirées et de prostitution, dans une ambiance proche de certaines scènes de Knight of cups. Song to Song n'est en rien un film sur la musique, c'est une œuvre très intimiste qui n'a pour mélomanie que sa toile de fond.
Ainsi dans ce film, on retrouve à peu près tout de son réalisateur qui divise tant : le son y est perçu comme une poésie tant dans ses dialogues que grâce à la musique formidable de sa Bande Originale, les visuels y sont sublimes, avec un travail de l'esthétique reconnaissable entre tous et la présence d'images "sales" que l'on voyait déjà avec les visuels en GoPro de Knight of cups ou les scènes vidéos à travers le monde de Voyage of Time. Une expérience particulière, comme toujours avec Malick, qu'il faut certainement vivre au cinéma pour pleinement l'apprécier.
Mon top Terrence Malick :
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le 12 juil. 2017
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