La déstructuration aura ma peau

Bon ben voilà. C'est un beau film. Y'a pas à tortiller. Esthétique, bien joué (avec une quantité de "stars" assez bluffante, que ce soit dans les acteurs principaux ou bien les simple apparitions de certaines pointures de la musique) et assez éthéré, un parti pris poétique déstructuré.

ALORS JUSTEMENT. Parlons-en deux secondes, du côté déstructuré.
C'est peut-être moi qui suis trop influencée par le carcan moderne du story-telling mais, bordel, j'ai été complètement paumée dans la chronologie du truc, et pas qu'une fois.
C'est très beau cette façon de faire narrer les ressentis persos de chaque personnage au coup par coup mais, re-bordel, t'as plutôt intérêt à rester concentré parce que sinon tu sais plus qui couche avec qui, qui est en couple à quel moment avec qui, et puis ce qui se passe en général.

De plus, chose qui n'a pas aidé ma compréhension de pauvre spectatrice, ce film est une ode au silence !! J'ai rarement maté un film où les protagonistes se parlent aussi peu. Tout est dans les longs silences, les regards pénétrés et les séquences de "on se tourne autour, on regarde dans le vague et on est des gens mystérieux".
D'ailleurs, ils étaient tellement mystérieux et silencieux que j'ai passé la moitié du film à essayer de déterminer si "là ils se font la gueule", ou "là ils souffrent en silence", ou bien alors "là ils sont contents mais ils ont juste pas envie de sourire, je sais pas, merde".

Non mais sinon c'est un beau film, hein. Après, clairement, j'ai pas réussi à tout saisir. Mais c'est beau. De toute évidence. Et poétique.
Ok, je l'ai déjà dit.
Voilà.

Beau mais déstructuré. En résumé. Bref.