Pettyfer, icône auprès des jeunes filles, nous revient une nouvelle fois dans une production qui leur est destinée, et adaptée du conte de La Belle et la Bête. Aura-t'on le droit à un minimum d'originalité ou est-ce que les codes à la Twilight vont venir s'imposer ?
Superficiel et trop gâté, Kyle (Alex Pettyfer), 17 ans, est le garçon le plus populaire de son lycée. Obsédé par son image et sa notoriété, il va s'en prendre à la victime de trop... Pour s'amuser, Kyle cherche à humilier Kendra (Mary-Kate Olsen), une fille gothique de sa classe que la rumeur dit être une sorcière. La jeune fille décide de lui donner une bonne leçon et lui jette un sort qui le transforme en un monstre aussi hideux à l'extérieur qu'il l'est à l'intérieur .
Victime du sortilège, Kyle a un an pour trouver quelqu'un qui puisse l'aimer sincèrement malgré son apparence, sinon il restera un monstre à jamais. Son seul espoir repose sur une fille discrète qu'il n'avait jamais remarquée jusqu'à présent, Lindy (Vanessa Hudgens).

Dès le début le ton est donné, premier plan, Pettyfer torse nu qui fait du sport dans toutes les positions dans sa piaule. Ça commence mal. Et puis après il fait un discours à la con façon Tom Cruise dans Vanilla Sky, et ensuite on a une goth (une des jumelles Olsen, mais je sais pas laquelle) qui marche au ralenti comme dans Dangereuse Alliance (The Craft), et qui balance des sortilèges, et là on a plus aucun doute, on a à faire à une parodie de tout ce que l'on a déjà vu. Ça pourrait filer la nausée, et si ça provoquera en revanche l'admiration chez les jeunes filles tout juste réglées, les hommes, eux, ne pourront s'empêcher de pleurer de rire, et ça pendant TOUTE la durée du film. C'est trop bon, un film de merde qui arrive à plaire à deux publics tellement il regorge de clichés idiots.
Le roman dont il est adapté est une réinterprétation contemporaine du conte classique — entendez par là un pompage aisé où l'on rajoute des ordinateurs et des voitures — et ça fait grave chier les puristes, mais le film pousse le bouchon en nous servant tout un tas de conneries poussant l'hilarité et redoublant les clichés, notamment avec sa bande-son compilant tous les morceaux à la mode dans les collèges.

Bref, Sortilège est une belle merde, belle parce qu'elle nous fait hurler de rire, et merde parce qu'elle nous sert toutes les erreurs de production qu'il est possible de faire, c'est mal écrit, mal filmé, et surtout incroyablement mal joué. On pisse de rire également parce que l'on a constamment à l'esprit La Belle et la Bête version Disney, et on a vite fait de penser à Madame Samovar en voyant Lisa Gay Hamilton, et à Lumière en voyant Neil Patrick Harris, devenu star gay (j'ai dis deux fois « gay » dans la même phrase 0_0) et comique de How I Met Your Mother et autres productions délurées genre Harold et Kumar. Pas de doutes, Friedberg et Seltzer seront grave dans la merde s'ils décident d'en faire une parodie.
On connaît l'histoire, on sait comment ça se finit, donc de toute façon, où était l'intérêt ? Pourquoi ne pas l'avoir laissé hideux et elle toujours amoureuse de lui afin de prouver que la beauté est REELLEMENT intérieure. Non, ça aurait été trop compliqué d'être original. Notre petit bonhomme change pas vraiment, ou du moins ne le montre jamais, et finalement on a plus l'impression qu'il essaie par tous les moyens d'avoir son « je t'aime » et enfin redevenir beau-gosse et virer cette conne qui squatte chez lui, vide son frigo et le fait chier à planter des fleurs.
Pour conclure, si vous avez une bonne dose de second degré et que vous avez envie d'éclater de rire dans une salle remplie de gamines afin de BIEN les faire chier, ne vous privez pas, et ça fait du bien. Dans le cas contraire vous risquez de vomir dans votre seau à popcorns, et évidemment si vous êtes une jeune fille de 12 ans, il y a fort à parier que vous trouviez Pettyfer trop stylé (ce qui est paradoxal, car il est censé être moche, mais la prod lui a fait un look qui aurait beaucoup de succès chez les goths et autres adeptes de modifications corporelles).
Mention spéciale pour Alex Pettyfer, qui après Numéro Quatre nous prouve une nouvelle fois qu'il est aussi doué en comédie qu'une tartelette au citron meringuée.
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le 30 juin 2011

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