Difficile d'imaginer un tel film ! Un scénario allant jusqu'à l'inconcevable, un casting prodigieux, une mise en scène audacieuse et enfin une multitude de sujets et de niveaux de lecture, le tout réuni dans un film ni ennuyeux ni intellectuel mais au contraire tenant en halène le spectateur jusqu'à la dernière minute.

Sorti tout droit de l'imagination du dramaturge Tennessee Williams, auteur de la "Chatte sur un toit brûlant", du fameux "Tramway nommé désir", et du trop méconnu "Propriété interdite" avec Natalie Wood dans un de ses meilleurs rôles, le scénario a pour but de nous faire découvrir ce qui s'est passé l'été dernier.

En l'occurrence que s'est-il réellement passé ? On ne le saura que dans les 5 dernières minutes, et pour y aboutir on aura abordé : l'inégalité sociale et sexuelle, l'homosexualité, l'inceste, la lobotomie, le chantage, le cannibalisme et la folie. Tant de sujets abordés de manière sous-entendue mais clairement non équivoque a de quoi rendre le spectateur épaté devant tant d'audace.

Le point de départ ? Une riche veuve demande à un médecin ambitieux et contre de l'argent d'effectuer la dernière opération en vogue (la lobotomie) sur sa nièce, qui ne parvient pas à recouvrer sa tranquillité d'esprit après l'accident qui a coûté la vie à son cousin l'été dernier. Pour donner vie à ce scénario à l'apparence simple nous avons Liz Taylor dans un de ses meilleurs rôles en jeune femme perturbée et suicidaire, Katherine Hepburn vénéneuse à souhait en mère dominatrice et séductrice, et Montgommery Clift, dont l'attitude figée (peu après son accident dans la vraie vie) sert à souhait le médecin ambitieux qu'il incarne, bien attiré par l'argent de la riche veuve jouée par Hepburn.

Plus ou moins fidèle à la pièce de Williams, dont la propre soeur avait été internée, la mise en scène, au lieu de traiter le sujet sous forme de drame, préfère miser sur la reconstitution policière où chaque personnage fait progresser l'intrigue jusqu'à bien sûr l'inexorable "climax" difficilement croyable et audacieux pour l'époque.
Ivar
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le 24 mai 2011

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Ivar

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