Soul
7.4
Soul

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Kemp Powers (2020)

Réchauffé au four à micro-ondes

L'exposition qui va à une vitesse folle, l'impression de voir le scénario s'écrire sous mes yeux tellement tout coche les cases du scénario classique d'un film d'animation. Le personnage principal n'est pas très caractérisé, il se fait même rapidement grignotter sa place par une petite âme bleuette assez insignifiante en terme de design. Tout va très vite, les personnages-concepts défilent sous nos yeux tandis que l'on nous fait rapidement atterrir dans un endroit particulièrement laid censé être celui où les âmes sont "préparées" avant d'être jetées sur Terre. Donc nous naissons avec une "personnalité" qui nous est attribuée de manière complète et parfaite avant même que nous naissions, c'est un peu couillon comme vision du monde proposée, mais passons.
Par ailleurs, je n'ai pas compris le concept de "mentor" que déploie le film au début, peut-être ai-je loupé un truc ou est-ce tout simplement mal expliqué ?


Surtout, les blagues fonctionnent sur des schémas surexploités et déjà vu trop de fois, j'ai encore une fois eu l'impression d'entendre les scénaristes taper sur leur clavier d'ordinateur le scénario et ses dialogues pendant que je regardais le film...


Le jazz n'est pas particulièrement exploité non plus, ça aurait pu être à peu près n'importe quelle autre passion. La B.O. est sympathique mais ne transcende rien non plus, c'est peut-être dommage pour un film pareil.


Il est admis que les films destinés d'abord à un public d'enfants tendent à faire fuser les morales et les "leçons de vie", mais pourquoi ai-je eu l'impression d'une fausse insolence de la part du scénario ? La leçon sur le fameux trader dont le métier ne fait aucun sens, sur cette saloperie de nourriture industrielle qui va tous nous tuer avant notre retraite... C'est tellement facile, on enfonce de grandes portes battantes là. Les Américains semblent avoir toutes les réponses à la vie !


Il y a bien une "leçon" que j'ai aimé personnellement, notamment à travers cette trop courte scène où le personnage réalise qu'une fois son rêve atteint, bah ce n'est pas l'extase qu'il imaginait. Parce que tout le début du film le personnage qui est un prof n'est pas satisfait de sa vie, soit disant elle n'a aucun sens, métro boulot dodo... et le film semblait adouber ce discours, comme si tout le monde pouvait devenir un grand jazzman et qu'être prof était un truc de merde.


L'animation est évidemment archi maitrisée, surtout quand on se trouve sur terre, mais impossible de ne pas sentir encore une fois les automatismes un peu bête,


je pense notamment à l'inversion des corps et ce chat qui contient l'âme du personnage, tandis que l'autre découvre la vie humaine, c'est tellement vu et revu bon sang !


Pixar a déjà fait ce film bien trop de fois, je le sais alors que je suis loin de tous les avoir vu.

Seingalt
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le 25 déc. 2020

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