Il suffit de regarder mes notes et mes visionnages sur SC pour s'apercevoir que j'accuse un certain retard au niveau du cinéma français. Pourquoi ne pas combler ce retard en commençant par ce film que certains considèrent comme un classique ? Après tout, le synopsis semble plutôt alléchant. Et bien au final, Pialat ça n'était pas une bonne idée pour une entrée en matière.
Je me pose comme règle de visionner une oeuvre en entier avant de la noter. Mais là, malgré sa durée pas excessive, ça n'a pas été possible pour ce film où j'ai du abandonner au bout d'1H05 par KO soporifique. Déjà, le premier dialogue entre les personnages de Pialat et Depardieu qui dure près de dix minutes avait donné le ton, et malheureusement, tout ce que j'ai vu du film est dans ce goût là.
Les acteurs donnent plus l'impression de réciter des vers ou des tirades de théâtre que de jouer dans un film. C'est déstabilisant. Les thématiques sont loin d'être inintéressantes, mais tellement intellectualisées et abordées de la façon la plus abstraite, qu'on a du mal à accepter d'entrer dans le fond du film, surtout si on couple ça à l’interprétation très particulière qui m'a fait l'effet d'un repoussoir. En fait, je n'ai pas eu l'impression de voir un film mais une succession de scénettes de théâtre complètement surjouées. Mention spéciale à Sandrine Bonnaire à ce niveau.
Qu'on soit clair, je ne reproche pas et ne reprocherai jamais à un film de faire réfléchir et d'essayer d'élever le niveau. Mais là, la forme me fait fuir.
Que dire. Ce n'est peut-être pas du mauvais cinéma, mais à coup sûr, ce n'est pas le mien.