Une série B d’exploitation qui s’assume et livre le quota attendue d’action, de comédie et de jolies filles.


Dans le contexte actuel, avec des salles de cinéma dominées par les blockbusters Hollywoodiens et les co-productions Chine/HK, il est très difficile pour les petites productions plus locales de se faire une place au soleil. C’est le cas y compris pour des productions éminemment commerciales. Mais, malgré ces conditions difficiles, certaines réalisateurs parviennent à trouver leur public. C’est le cas de Wilson Chin. En à peine 5 ans, le metteur en scène a réussi à signer une petite dizaine de films. Son secret ? Des sujets gentiment aguicheurs (souvent basé sur le sexe), des jeunes acteurs dans le vent et un marketing ultra-ciblé. Special Female Force est la variante « action » de cette formule maintenant rodée.


La Special Female Force est une unité d’élite de la police Hong Kongaise. 20 ans plus tôt, une opération destinée à arrêter un dangereux terroriste international dans laquelle elle était impliquée avait tourné au désastre et à la dissolution de la brigade. Sous la direction de Mme Fong (Jade Leung), la seule survivante de ladite opération, une nouvelle version de la SFF est mise en place. Parmi les candidates, on trouve Fa (Eliza Sam), la fille d’une des anciennes membres de l’unité, qui reproche la mort de sa mère à sa nouvelle supérieure.


Top Squad 2016


Dans les années 1980, une courte mode de films urbains et contemporain mettant en scène des femmes combattantes avait agité l’industrie cinématographique hongkongaise. Parmi les films qui en avaient découlé, on trouvait la série des Inspector Wear Skirts (sortie en France sous le titre Top Squad), un Police Academy version féminine et à la sauce HK. A bien des égards, ce Special Female Force en est le remake inavoué. On retrouve certains personnages à l’identique (Anita Chui remplace Amy Yip, Joyce Chen est la nouvelle Sandra Ng), la même structure (entrainement à la dure parsemé de gags et mission réelle finale) et même des sous-intrigues similaires (l’amour du leader de la SDU pour son équivalent féminin). Ce qui a changé entre la version 1986 et la version 2016, c’est l’emphase générale. Si Inspector Wear Skirts mettait l’accent sur l’action (production Jackie Chan oblige), Special Female Force cherche surtout à émoustiller son audience en mettant régulièrement en valeur les attributs physique de ses héroïnes.


Bikini bandits


Évidemment, il ne faut pas être trop regardant sur le scénario. Toute l’intrigue concernant la menace terroriste est d’une banalité affligeante et l’existence même de cette Special Female Force et de leurs méthodes d’entrainement est difficile à croire. Mais, pour peu qu’on accepte la proposition scénaristique, l’ensemble est emballé avec suffisamment de savoir-faire pour qu’on passe un bon moment. La bande son très rock, l’énergie des jeunes actrices (en plus de leur physique), les jolis extérieurs Malaisiens et les scènes d’action bien violentes garantissent qu’on ne s’ennuie pas devant le spectacle très « pulp » ainsi proposé.

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le 19 juin 2019

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Palplathune

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