Speed
6.3
Speed

Film de Jan de Bont (1994)

Jan de Bont, c'est le gars qui a réalisé une véritable pépite du cinéma catastrophe en 1996: Twister. Ici, son premier long métrage en tant que réalisateur, il nous délivre un cocktail similaire (con, fun et explosif) sur fond de trame policière: un taré poseur de bombe est colère contre Mister Matrix parcequ'il a fait foirer un coup sérieux.

Ce n'est clairement pas la logique ni la cohérence qui arrêteront le réalisateur dnas ses idées les plus folles. Pour n'en citer qu'une: Alors que ça lui a pris deux ans de sa vie pour piéger des gens dans un ascenceur en échange d'une rançon, il arrive à piéger un bus (donc un endroit où il est plus difficile de faire des choses louches discrètement, surtout en une nuit) et à y fourerson ennemi juré dedans.

Et bien ça marche. Le film s'articule autour de trois grosses scènes d'action, chacune pouvant être prise comme un court métrage spectaculaire. Keanu Reeve est rarement aussi bon depuis Bill et Ted, mais arrive à convaincre en tant que simple flic poussé par son héroïsme maladif; Dennis Hopper est toujours aussi flippant comme acteur; Sandra Bullock rappelle qu'avant de sombrer dans les comédies romantiques cucul la praline, elle avait l'ambition d'être une femme d'action.

Si le film réussit à divertir, on peut dire qu'il échoue à faire quelque chose de véritablement profond avec ses personnages. Ce n'était certainement pas l'ambition du réalisateur qui, si on lui en donnait les moyens, se plairait à pondre un blockbuster aussi souvent que possible, mais c'est tout de même dommage de ne pas vouloir faire rimer divertissement avec réflexion.

La dernière scène explosive sonne plutôt comme la surenchère gratuite de trop, les héros en ayant assez bavé comme ça; pourquoi prolonger ce qui devait être une fin suffisante; dans cette prolongation, De Bont perd son spectateur dans une nouvelle intrigue avec de nouveaux dangers (comme une suite).

Bref, un film fun et convivial à faire découvrir aux plus petits, mais à regarder aussi entre grands parceque, parfois, on a juste besoin de se vider les neurones
Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 4 janv. 2012

Critique lue 693 fois

6 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 693 fois

6

D'autres avis sur Speed

Speed
LeTigre
8

Bus explosif à Los Angeles !

Ayant participé à la mise en oeuvre de blockbusters comme Le diamant du Nil, Piège de cristal ou L’Arme fatale 3 en tant que directeur de la photographie, le jeune et novice professionnel Jan de Bont...

le 2 oct. 2019

41 j'aime

8

Speed
Ugly
8

Autobus impérial

Cette histoire de bus piégé est palpitante de bout en bout, et pourtant c'est un suspense génialement simple provoquant un festival d'action non-stop, filmé à bras-le-corps par Jan De Bont, ancien...

Par

le 25 sept. 2016

29 j'aime

4

Speed
Libellool
9

Le précurseur du blockbuster estival

Avec son action quasi non-stop, son rythme trépidant, son suspense haletant, ses rebondissements, ses cascades qui donnent des frissons, ses héros attachants et ses punchlines qui tuent, Speed se...

le 14 juil. 2014

25 j'aime

5

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55