Lake House (la préquelle)
Jan de Bont, c'est le gars qui a réalisé une véritable pépite du cinéma catastrophe en 1996: Twister. Ici, son premier long métrage en tant que réalisateur, il nous délivre un cocktail similaire (con, fun et explosif) sur fond de trame policière: un taré poseur de bombe est colère contre Mister Matrix parcequ'il a fait foirer un coup sérieux.
Ce n'est clairement pas la logique ni la cohérence qui arrêteront le réalisateur dnas ses idées les plus folles. Pour n'en citer qu'une: Alors que ça lui a pris deux ans de sa vie pour piéger des gens dans un ascenceur en échange d'une rançon, il arrive à piéger un bus (donc un endroit où il est plus difficile de faire des choses louches discrètement, surtout en une nuit) et à y fourerson ennemi juré dedans.
Et bien ça marche. Le film s'articule autour de trois grosses scènes d'action, chacune pouvant être prise comme un court métrage spectaculaire. Keanu Reeve est rarement aussi bon depuis Bill et Ted, mais arrive à convaincre en tant que simple flic poussé par son héroïsme maladif; Dennis Hopper est toujours aussi flippant comme acteur; Sandra Bullock rappelle qu'avant de sombrer dans les comédies romantiques cucul la praline, elle avait l'ambition d'être une femme d'action.
Si le film réussit à divertir, on peut dire qu'il échoue à faire quelque chose de véritablement profond avec ses personnages. Ce n'était certainement pas l'ambition du réalisateur qui, si on lui en donnait les moyens, se plairait à pondre un blockbuster aussi souvent que possible, mais c'est tout de même dommage de ne pas vouloir faire rimer divertissement avec réflexion.
La dernière scène explosive sonne plutôt comme la surenchère gratuite de trop, les héros en ayant assez bavé comme ça; pourquoi prolonger ce qui devait être une fin suffisante; dans cette prolongation, De Bont perd son spectateur dans une nouvelle intrigue avec de nouveaux dangers (comme une suite).
Bref, un film fun et convivial à faire découvrir aux plus petits, mais à regarder aussi entre grands parceque, parfois, on a juste besoin de se vider les neurones