Sam Raimi réitère, et le second volet des aventures de Spider-Man se trouve être encore plus impressionnant, plus sombre, et bien plus réussi. En tous points. A commencer par des enjeux plus travaillés, sur les incertitudes de Peter Parker à assumer ses lourdes responsabilités, qui se trouve perdu entre sa vie démesurée de super-héros et ses échecs cuisants dans sa vie de jeune adulte (perte d’emploi, mauvais résultats scolaire, amour impossible…).


La bonne idée fut d’avoir caractérisé ces doutes par la perte momentanée des pouvoirs de Spider-Man : dans des moments vitaux, Parker n’arrive plus à déclencher ses toiles, et chute tragiquement au sol sans que personne ne puisse l’aider. Totalement perdu, Parker ne sait plus vers qui se tourner : son amitié avec Harry Osborn, ayant les traits de James Franco (La planète des singes : les origines) est tendu, sa relation avec Mary-Jane distante… L’émotion dégagé est d’une véracité exemplaire : jamais un super-héros nous aura semblé si humain. Déchiré entre héroïsme et romantisme, le personnage évolue de façon passionnante, admirable.


Puis tout est chamboulé avec l’arrivée du Docteur Octopuss, interprété divinement par Alfred Molina (L’apprenti sorcier), un homme bon et respecté, qui se verra dominer par sa propre création et ainsi devenir un terrible ennemi au moment où Peter Parker n’a jamais était aussi peu préparé. Et là encore Sami Raimi fait exploser son génie dans des affrontements d’une impressionnante créativité, en témoigne l’époustouflante scène du métro aérien, d’une virtuosité transcendante. Comme à son habitude, le réalisateur brutalise son héros, l’envoi dans des situations extrêmes, et n’aura aucune pitié pour ses personnages secondaires (même tante May en prend pour son grade, la pauvre femme avait assez souffert dans le premier volet).


Épique dans ses scènes d’action, Raimi arrive quand même à créer une harmonie parfaite avec son propre style, comme par exemple cette scène inspiré dans l’hôpital, où les tentacules de Doc Ock s’activent pour éliminer tous les médecins alentour. Brutal, violent dans les intentions, ce passage reste un petit bijou de mise en scène, particulièrement grâce au fait qu’elle soit tourné en dérision et hommage au film d’horreur.


POUR LES FLEMMARDS : Cet opus, dominé par une intensité émotionnelle et des enjeux plus matures, plus sombres, n’en oublie pas les puissants moments de bravoure, maîtrisées comme toujours par un Sam Raimi au top de sa virtuosité.

Djack-le-Flemmard
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Créée

le 11 août 2014

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