"Le voilà ouh, notre ami Spider-Man"

Deux ans après Spider-Man, on retrouve notre héros masqué (ou presque) toujours aussi frais. Evidemment, on ne pouvait s'attendre à être aussi émerveillé que durant le premier qui n'est autre que la découverte et l'ascendance d'un être surhumain. Ici, Spidey est sûr de lui, il est fort. Alors me direz vous, quel angle aurait bien pu choisir Sam Raimi si ce n'était l'amour ? Oui, ce truc qui peut tout bousculer dans votre tête et qui va ici être le moteur du film. L'amour est un thème récurent qui permet n'importe quel tournant scénaristique et ici le réalisateur en tire profit. Peter Parker est dingue de Marie-Jane, mais vous le savez déjà. La nouveauté depuis le premier opus, c'est que M.J. aussi est folle de lui. Le problème ? Spider Man a peur d'attirer de graves ennuis à ses proches du fait qu'il soit ce qu'il est, et il n'a pas tord. De là, on est témoin de nombreux revirements de situation autant psychologiques de la part des personnages, que scénaristiques. Néanmoins, l'intrigue est si logique qu'on arrive de temps en temps à anticiper la suite et c'est dommage.


Le gros point faible pour moi c'est de passer du Bouffon Vert (merveilleusement incarné par William Dafoe) à un Dr Octopus beaucoup moins convaincant. Je m'explique, Norman Obsorn était victime d'un accident du travail, manque de pot, à cause d'une expérience scientifique qui a mal tourné il devient aussi cruel que le diable. Son objectif ? Il n'en a pas, il est juste vil, mauvais et criminel, c'est ce qui fait de lui un monstre effrayant ! Quant à Octavius, coïncidence ou non, lors d'une expérience scientifique qui vire au cauchemar (oui pour le coup c'est un peu du copié-coller mais en fait c'est très cohérent puisque Peter étudie les sciences et est le meilleur ami d'Harry qui va financer ce scientifique. Voilà ce qui lie dans les deux films, le bon et le mauvais, qui commencent par se connaitre et s'apprécier et finissent par se détester comme lors du premier opus), il est victime de son invention et se voit maîtrisé par quatre bras mécaniques horrifiants. Le problème c'est que ce personnage est uniquement obsédé par son rêve scientifique et cela en fait un méchant proche de ceux qu'on peut rencontrer dans les dessins animé : au prix de l'humanité il veut réussir ce qu'il avait entrepris. De ce fait sa psychologie nous passe au dessus, on se fout un peu de ce qu'il veut, de ce qu'il pense, il est plat et sonne faux. MAIS, après un Daredevil (avec Le Tireur : le méchant le plus nul que j'ai jamais vu au cinéma) et un Hulk -tout deux sortis en 2003 dans l'élan de Spider-Man-, Spider-Man 2 est une vraie réussite.


Je voudrais pointer du doigts les scènes d'actions qui sont à couper le souffle ! Celle qui m'impressionne le plus c'est celle qui se déroule sur la voie ferrée dans la dernière partie du film. Les gestes sont précis, les effets spéciaux sont encore plus propres que dans le premier, et on en veut toujours plus. Comme dans Spider-Man, on ressent la réalisation de Sam Raimi tiraillée entre les tonalités horrifiques et dramatiques. La scène d'Otopus à l'hopital à tout l'air d'un film d'horreur très propre et convaincant et qui n'aime pas ce coté sombre dans un film d'action de super-héros ? Pour autant, ce film à parfois tout l'air d'une comédie romantique, notamment dans les dialogues très recherchés, très moralisateurs et bourrés d'amour à l'eau de rose. Tout ceci est une bonne reprise du premier opus qui m'a séduite.


Les acteurs sont toujours aussi bons, même Alfred Molina dans la peau de l'antagoniste. Le personnage d'Harry Osborn commence à prendre du charisme, il se radicalise petit-à-petit, rongé par le drame concernant son père, il est bien décidé à prendre sa revanche et on devine facilement qu'il sera central dans le troisième film étant donné le suspens qui flotte sur lui dans la scène finale. Quant au personnage de Marie-Jane Watson, il reste assez superficiel, inaliénable. Pourtant, elle est bien au cœur du scénario de Spider-Man 2 qui tourne autour du couple et du cœur. C'était son moment de gloire et on ne la pas vraiment ressenti... Manque de considération pour les seuls faibles personnages féminin que sont M-J et Tante May.


C'est une suite réussi, alors que ce n'est pas facile de satisfaire un public conquis par un premier métrage, et faire en sorte qu'il suive l'aventure jusqu'au prochain.

Créée

le 10 août 2016

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