Suite aux récents événements et chamboulements relatés dans "Avengers : Infinity War" et "Endgame", nous retrouvons donc un Peter Parker encore très marqué par ce qu'il vient de vivre et désormais conscient de ses responsabilités, ce qui ne l'empêche pas toutefois d'avoir envie de profiter de son voyage scolaire à travers les plus grandes villes d'Europe pour mieux se rapprocher de MJ (Michelle Jones), sa camarade de classe pour laquelle il éprouve des sentiments naissants.
La bonne nouvelle, c'est que les quelques déçus du précédent opus ("Homecoming") devraient cette fois plus y trouver leur compte. En effet, l'intrigue, bien que d'apparence minimaliste, se veut plus étoffée et nuancée, en se focalisant d'avantage sur les états d'âme de son (super)héros, cadenas qui n'est pas sans rappeler dans une moindre mesure l'acclamé "Spider-Man 2" de Sam Raimi.
Ceci dit, si les enjeux de cette suite sont plus recherchés que ceux de "Homecoming", cela tient aussi du fait que "Far From Home" fait directement suite à "Avengers : Endgame" et que donc fatalement les conséquences émotionnelles qui en ont résultés exercent un impact conséquent sur ce nouveau film. En plus d'enjeux plus profonds (la prise de responsabilités de Peter, les conséquences de la perte d'un proche sur notre perception du monde), ce deuxième opus fait la part belle aux rebondissements (que nous tairons ici sous peine de SPOILER), ce qui rend l'intrigue d'autant plus agréable à suivre. De même, le fait que le film se déroule en grande partie aux quatre coins de l'Europe et non plus seulement à New-York permet également un certain dépaysement des plus rafraîchissants.
Mais la bonne surprise vient aussi de l'interprétation. Si Tom Holland est toujours aussi bon en Peter Parker/Spider-Man, capable tour à tour d'être drôle, touchant et énergique, on retiendra également la performance habité de Jake Gyllenhaal dans le rôle de Mysterio. Habitué aux rôles complexes réclamant une large gamme d'émotions, le comédien insuffle ambiguïté et mélancolie à son personnage, le rendant véritablement attachant.
Au rayon des défauts, eh bien c'est un peu toujours les mêmes reproches que l'on peut faire aux films du MCU, à savoir des CGI certes impressionnants mais pas toujours très beaux visuellement, un humour parfois un peu trop présent même si ici moins envahissant et même un peu plus subtil (après tout, on est quand même dans un "teen movie").
En somme, un bon film d'été doublée d'une suite un poil plus innovante que le précédent.
Néanmoins, à tous les puristes de l'homme-araignée au cinéma, qu'ils se rassurent, les films de Sam Raimi peuvent encore largement dormir sur leurs deux oreilles.