Pour les adeptes de deuil très rythmé...

Je suis un fidèle spectateur des films Marvel. Je n’en ai raté aucun et ai toujours attendu avec enthousiasme la sortie du suivant. J’ai été conquis par Avengers : Endgame qui marquait la fin d’une époque pour le spectateur que je suis. Une forme de nostalgie m’avait habité à la sortie de la séance. C’est donc avec plaisir que j’avais accueilli l’apparition dans les salles de Spider-Man Far From Home. Cela donnait l’occasion de se replonger rapidement dans cet univers si divertissant. De plus, j’ai toujours eu un attachement particulier pour Spider-Man. Le bon souvenir que je gardais de Spider-Man : Homecoming finissait de me persuader que j’allais passer un excellent moment en suivant la nouvelle aventure post-Thanos de l’homme araignée.

Au début de l’histoire, Peter a pour objectif de reprendre goût à une vie normale et de trouver le temps de séduire MJ. Il entend profiter d’un voyage scolaire en Europe pour mener à bien son « projet ». Le problème est que leur séjour se voit perturber par l’attaque d’un immense monstre aquatique. Cette menace sera l’occasion de découvrir un nouvel héros mais surtout remettra Spider-Man au goût du jour. Peter pourra-t-il échapper à son destin de superhéros ?

Comme dans l’épisode précédent, nous retrouvons le groupe d’étudiants auquel appartient Peter Parker. La dynamique entre les jeunes fonctionne bien. La diversité des profils est plutôt bien exploitée. Son meilleur ami geek est vraiment une belle réussite. Il est sympathique et drôle. On retrouve le fils à papa désagréable dont les remarques font souvent sourire. Evidemment l’élue de son cœur est là et nous avons le plaisir de découvrir un concurrent pour notre héros : un beau gosse également épris de MJ. Les scènes de groupe génèrent toujours un moment rigolo ou léger qui participe activement à la bonne ambiance que dégage le film.

Comme toujours dans cet univers, le scénario se construit autour de la lutte contre un grand méchant. Bien qu’il ne fasse pas partie des plus charismatiques du MCU, cet adversaire est loin d’être dénué d’intérêt. Il possède une motivation intéressante et sa manière de la « concrétiser » est originale. De plus, il arrive à acquérir une emprise psychologique sur Peter qui n’est pas dénuée d’intérêt. Le personnage s’est avéré par moment surprenant ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type de production.

Un film Marvel se doit d’être jugé en partie sur ses scènes d’action. Elles sont ici réussies. Je les trouve très rythmées. Elles sont prenantes. Elles sont bien réparties dans le scénario. A aucun moment, on est gagné par une forme d’indigestion d’explosions. Au contraire, on voit arriver ces moments avec gourmandise. Le fait que Spider-Man se batte sans armes donne aux combats un aspect original pour lequel j’ai toujours eu une certaine affection.

Un des attraits de ce film résidait dans le fait qu’il était le premier épisode à faire suite à l’événement Avengers : Endgame. On y retrouver un Peter qui se cherche en tant que héros. La fragilité et le questionnement constant qui habitent cet adolescent angoissé participent pleinement à l’attachement que dégage le personnage. On est vraiment curieux de connaître son devenir. La gestion de son deuil suite au sacrifice de son père spirituel Tony Stark offre des moments touchants. Parallèlement, sur un ton beaucoup plus léger, sa relation nouvelle avec l’ex-chauffeur d’Iron Man est très drôle.

Au final, j’ai pris beaucoup de plaisir devant ce film. Il est spectaculaire, drôle et touchant. La scène post-générique offre une superbe ouverture qui ne peut qu’inciter chaque spectateur à attendre avec une forte impatience la suite…