Y'en a qui se font un McDo les jours de geules de bois, pour ma part c'est un Marvel. Ca m'évite d'avoir à réfléchir, ça me diverti juste ce qu'il faut sans pour autant rater le visionnage d'un film qui vaut le détour.
Et dans cette catégorie Spider-Man : Homecoming a assuré.
Déjà on est pas dans l'habituel pitch façon "Vite il faut sauver la Terre !", beaucoup plus dans le conflit à taille humaine. Dans les conflits en fait. Ici Peter Parker fait face à sa croissance, ses envies d'adolescent, sa recherche de son avenir mais aussi dans une vélléité forte de servir à quelque chose, de mettre à profit ses pouvoirs pour autre chose qu'impressionner la galerie.
Par ailleurs, si ça sert plutôt bien le rythme de l'arc de Peter Parker, il est à noter que le Vautour cherche à faire profil bas, voler sous le radar afin d'assurer la situation de sa famille plutôt que d'imposer sa volonté au monde (ce qui serait plus compliqué du fait que les Avengers auraient certainement tiqué).
Les scènes d'actions ne sont plus présentes dans le seul but de maintenir le spectateur éveillé, moins grandioses (à part le final of course), plus... funs. D'ailleurs on apprécie que le héros soit ordinaire (mis à part quelques capacités arachnéennes semble-t-il), qu'il se cherche dans ses postures, ses angles d'attaque et ait du ressort, cherche à faire au mieux sans être écrasé par une défaut égoïste comme c'est souvent le cas des ados au ciné.
On passe aussi sur le "begins" et donc la morsure d'araignée, ce qui est sacrément bienvenu.
Côté ambiance générale on notera une tentative de thème sur la présentation Marvel, un essai de montage humoristique qui, même s'il est prévisible, apporte une touche bien sympa au film. Maintenant il semblerait qu'on ne puisse toujours pas avoir un dialogue entre deux personnages sans une vingtaine de coupures plutôt que des plans plus longs.
En y réfléchissant bien, si je ne me trompe pas, il n'y a eu qu'un seul mort pendant tout le film. C'est certainement ce qui lui a donné une dimension plus humaine, permettant d'éviter de voir Spidy éviter des chargeurs entiers de balles quand tout le monde mourrait autour.
En somme, la force de cet opus réside dans un pas en arrière question dramatisation à outrance afin de se recentrer sur les personnages et c'est très appréciable.
Bon allez, un doliprane maintenant, parce que Marvel ça ne fait pas tout non plus.
Edit : Ah j'ai oublié de dire que Tom Holland vallait vraiment la peine, bien plus digeste que Tobey Maguire. Ce qui permet de servir certaines scènes intéressantes, surtout lors de ses confrontations avec le Vautour (dans la voiture vers la prom' et dans le lair du Vautour). Il est aussi intéressant de noter que ce dernier remet en question les roles models de Peter Parker, comme Tony Stark, en lui rappelant qu'il a aussi fait fortune dans la vente d'armes. Ce qui mènera certainement à la conclusion de l'arc de Peter.