La perspective d'un film d'animation sur Spider-man n'était pas pour me déplaire, car cette fois-ci il explore les différentes mythologies du super-héros via ses multiples avatars comme Peter Parker, Gwen Stacy, mais aussi une version Noir, ou Manga, et même un Spider-Cochon nommé Peter Porker !


A l'arrivée, et près de deux heures plus tard, il en résulte une énorme déception, car non seulement c'est un film épuisant, mais qui en plus ne croit pas en lui-même.
Déjà, sur les 1h56, il n'y pas deux secondes sans musique ou sans dialogues ou effets sonores assourdissants, sur un rythme totalement frénétique, ne laissant pas le temps d'admirer au moins le très beau design general, même si là aussi il ne faut pas être allergique au pastel. Je ne comprends pas ce besoin qu'ont les dessins actuels à saturer l'image de quantités d'informations, car ça n'arrête pas une seule seconde. Pourquoi ne pas s'inspirer de Pixar qui sait ménager des pauses dans ses récits ?
Non alors là, il faut garder la forme, et suivre ce Miles Morales qui doit s'affirmer en tant que personne ET Spider-man grâce à son mentor Peter Parker. D'ailleurs, le premier ne contrôle pas son invisibilité et n'arrive pas à développer sa force. Ce qui vaut la scène la réussie à mon sens, qui est celle où, Morales étant attaché à un fauteuil par Parker, ce dernier lui dit de prendre confiance en soi en se jetant dans le vide. Mais le film n'a pas non plus l'audace qu'on voudrait qu'il ait, expédiant ad patres ses personnages (Spider-Woman, qui est là au forceps), ou la version Manga du personnage qui ressemble à une contrefaçon chinoise, sans oublier le Spider-Cochon qui n'est là que pour rappeler qu'il apprécie peu les blagues à base de porc. Le seul personnage qui m'aurait intéressé serait la version Noir de Spider-Man qui semble amener avec lui une grande violence, mais comme il faut que le rythme soit, on n'en sait guère plus sur lui.


Au fond, je suis très mitigé sur le film, car au vu des réactions dithyrambiques, je m'attendais à tellement plus. Ça se veut gentiment méta en parlant des trois films de Sam Raimi, et en étant critique sur Spider-Man 3 en particulier la scène où Peter Parker prenait de l'assurance, mais le MCU est totalement évacué, ainsi que les deux Amazing.
Par contre, je ne peux pas nier que visuellement, ça en jette, même si on a parfois l'impression que ça reste parfois froid dans ce déluge de couleurs, et quelques jolis plans d'envol. Sans oublier les 325 placements de produits Sony, ce qui est semble-t-il une constante dans l'univers ciné du personnage.
Ce film me fait penser à une déclaration du président de Sony Animation, qui disait il y a quelques années que les dessins animés allaient trop vite et qu'il fallait calmer le jeu. Or ici, c'est le contraire, et l'animation peut être plus posées, au lieu de ce délire orgiaque dont au fond il ne me rester plus grand chose.

Boubakar
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le 9 mai 2019

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Boubakar

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