J'avoue qu'au départ, j'avais juste envie de poster un statut, mais il s'est avéré que j'avais un petit peu plus à dire que trois lignes - alors quitte à en faire quatre, faisons de ce truc ma première critique.

Le film pourrait être divisé en deux partie : la première, purement axée SF, où l'on découvre "l'univers" dans lequel va se dérouler le film (c'est-à-dire un univers où l'avancée de la génétique est suffisamment importante pour créer d'adorables petits monstres qui bavent et qui crient, et où on pense que ces petits bestiaux pourraient être utiles pour l'avancée de la médecine - aucun problème) et où les personnages, y compris la petite mutante (et surtout la façon dont elle évolue) sont developpés du mieux qu'un format d'une heure quarante puisse le permettre.

La seconde partie est plutôt orienté épouvante, et c'est là que le film perd lourdement en potentiel (en plus d'être trop court) : au lieu de nous montrer la torture psychologique que cause la différence, et éventuellement nous laisser croire à une possibilité d'intégration* pour la petite Drenn, le film prend le parti de décider que tous les monstres étaient méchants et/ou des obsédés sexuels, et donc notre adorable mutante devient incontrôlable, baise le protagoniste mâle, tue des gens, baise le protagoniste femelle**, et puis crève avec un coup d'épée dans le bide.

Là où j'ai donc énormément à reprocher à ce film (au cas où vous ne l'auriez pas compris par mon précédent paragraphe), c'est qu'il est clairement trop axé épouvante/horreur, quand il aurait pu tellement gagner en puissance s'il avait exploité des questions beaucoup plus profondes que "est-ce que c'est mal de copuler avec mon mutant."***

Bref, j'ai mis 7/10 pour un début qui m'a donné envie de voir le reste, un film qui reste malgré tout divertissant, et un bébé mutant absolument adorable. (Et puis parce que j'aime les monstres. Dinosaure.)


*Même si une tentative en ce sens à été faite avec la scène où Elsa maquille Drenn "comme une femme." Mais même chez les humains, ça à jamais servi à intégrer qui que ce soit ailleurs que dans le royaume des poufs.
**Oui, parce qu'entre temps, la mutante est devenue un mutant. Oui oui.
***Même si, jusqu'à un certain point, Splice pose aussi des questions sur la génétique, le clonage, blabla ... mais qui ne sont ni nouvelles ni originalement posées.
AnatoleJ
7
Écrit par

Créée

le 18 avr. 2014

Critique lue 247 fois

Anatole J.

Écrit par

Critique lue 247 fois

D'autres avis sur Splice

Splice
Memento_Mori
8

Mais qu'est ce qui pourrait arriver de pire?

Que je résume, une note moyenne de 5.3 sur Sens Critique et une note moyenne de 5 parmi mes éclaireurs. Autant dire que Splice a pas trouvé grâce aux yeux de la communauté. Alors sur ce coup là, il...

le 15 nov. 2014

23 j'aime

5

Splice
Engagé-Guignol
5

Triangle amoureux qui tourne en rond

Si on enlève Dren, la créature la plus sexy depuis Natasha "La Mutante" Henstridge, il n'y a plus grande chose qui sépare ce Splice d'un téléfilm dramato-patho-chiant de M6/TF1. C'est peut-être...

le 2 juil. 2010

21 j'aime

Splice
Soren_Van_Rod
1

Du mou, du roux, du kangourou

On en a vu des melting pots ratés : l’Homoursporc, les socialistes, le coca Blak. Autant d’avertissements qui auraient dû mettre l’anus à l’oreille à notre amour d’adolescent Vincenzo Natali. En...

le 6 mai 2013

19 j'aime

3