« Spotlight » fait parti des films importants de cette année 2016. Et pour cause, il a été sacré « meilleur film de l’année » lors de la cérémonie des Oscars. « Spotlight » est indéniablement un bon film, mais je pense qu’il a été couronné pour ce qu’il dénonce et pas pour autre chose. Voici le synopsis de « Spotlight » :
« Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Eglise Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. «
Le film « Spotlight » fait le job, il fait preuve d’intelligence, de pertinence dans le traitement de cette enquête. La réalisation et la pertinence de Tom McCarthy m’a presque fait pensé à une sorte de mise en abyme de l’enquête journalistique tant la rigueur de la réalisation fait penser à une enquête sur une enquête journalistique. Ici le but de Tom McCarthy est clairement de montrer l’histoire de ce scandale et rien de plus. On est parfois à deux doigts d’être devant un documentaire tellement on reste dans l’exposition des faits.
Mais en fait, cette rigueur qui fait la force du film en fait aussi ses limites. On reste beaucoup trop dans l’exposition des faits et ça crée pas mal de soucis. Premièrement, les personnages n’ont aucune profondeur ni aucun background et ça me pose pas mal de soucis car on ne s’intéresse qu’à l’enquête uniquement et à rien de plus. Deuxièmement, le fait d’exposer uniquement les faits ne permet pas d’avoir une réalisation transcendante, loin d’être digne des Oscars. C’est sobre, parfois trop sobre et McCarthy fait juste le job. Troisièmement, il y’a les prêtres qu’on devrait détester mais on y porte tellement pas d’intérêt qu’on ne les déteste même pas dans le film. J’aurais tellement voulu ressentir de la haine envers cette pourriture d’archevêque…
Pour conclure, « Spotlight » met en avant une très belle enquête et met en place une réalisation carrée. Seulement, c’est parfois trop carré et on expose juste les faits sans rien développer autour.