Tom McCarthy nous livre un bon film d’enquête avec un sujet fort et véridique. Comme je l’ai cité au départ, les influences (« Les hommes du président » par exemple) se font clairement ressentir notamment sur l’aspect de la mise en scène. Le réalisateur a réalisé ce film avec beaucoup de sobriété, pour peut être coller un max au faits réels. Alors c’est propre et efficace, mais rien de révolutionnaire. Le rythme est haletant et ça c’est très important dans ce genre de film. Les scènes de témoignages sont intenses, notamment ceux de Saviano et Joe. L’identité propre de McCarthy est plus frappante au niveau de l’écriture.
En effet, le scénario est vraiment bien conçu. L’axe est sur l’enquête, autour on a Boston et nos personnages. Tout est finement traité, mais j’ai un petit reproche sur l’aspect plus personnel des protagonistes. En effet, on voit un peu de leur vie privée, mais l’influence de cette histoire sur leur vie perso, n’est pas assez montré. Après, c’est un choix de la part des scénaristes d’avoir principalement misé sur le côté professionnel des personnages. L’autre petit reproche que je me permets de faire est sur la petite révélation finale, je m’attendais à quelque chose de moins brouillon. Bien sûr, je chipote car en dehors de ça, Tom McCarthy et Josh Singer ont fait du très bon travail. Et je trouve ça courageux de leur part, d’avoir transposé aussi bien une telle histoire au cinéma.
Un petit mot sur les décors et costumes, là aussi, on est proche de « Zodiac » et « Les hommes du président ». L’action se passe au début des années 2000, mais il y a quelque chose de très 70’s dans tout ça. Une impression bizarre, mais cela ne gâche en rien le film.
La musique d’Howard Shore est loin d’être incroyable, mais le compositeur l’a joue, lui aussi, dans la sobriété et ça s’accorde bien avec les images.
En résumé, Spotlight brille essentiellement par son histoire et l’audace de Tom McCarthy. Sa mise en scène reste toutefois trop conventionnelle au genre. Mark Ruffalo arrive à se démarquer de ses partenaires.
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