Malgré l'ambiance et un décor de l'Italie rurale magnifique, aux couleurs de la Méditerranée, on sent trop la patte idéologique états-unienne.
Le film est un concentré de clichés en tout genre. Cela va - bien évidemment - d'une image européenne du libertinage et d'une sexualité sans complexe, à la mise en situation de personnages stéréotypés de jeunes attardés adulescents. Ça parle beaucoup pour ne rien dire, ça se drogue, le niveau de langage est grotesquement vulgaire et n'apporte pas grand-chose à cette romance.
Cliché aussi l'histoire idyllique entre Evan et Louise. Très axé phallocrate. Louise est presque tenue responsable de sa condition; tandis qu'Evan fait tout son possible pour déblatérer une vision platonique et pseudo-romantique de l'amour. On sent ici aussi la vision prude des États-Unis. Même si le personnage de Louise semble être construite pour faire fantasmer les adolescents, en la présentant sous une forme fragile et esseulée, voire incomprise et mal-aimée, le scénario peine à retranscrire tout cela sans tomber dans des clichés absurdes.
Ceci dit, de ce discours amoureux sortent tout de même quelques réflexions épistémologiques sur la métaphysique, le surnaturel et les paradigmes scientifiques. Probablement le seul point positif du film.