Sitôt le film terminé, j'étais comme un type qui a été enchainé devant une femme nue sans pouvoir rien faire. En l'occurence, ce film promet tout le temps, aguiche, mais il n'en resosrt qu'une énorme frustration et une perte de temps pas possible.

C'est le rêve utopiste de quatre biatches qui ne pensent qu'à aller au Spring Break. Mais fauchées comme elles le sont, elles vont faire mille conneries, qui vont de (se faire) la défonce(r) à rencontrer un dealer improbable.
L'intro est intéressante, car elle montre une vision idéalisée de ce que serait le Spring Break, à savoir on s'éclate, on éclate des culs, on picole, on fume, on léche, le tout dans la joie et la bonne humeur.
Mais comme tout paradis, le film est dans une artificialité constante, car ces filles n'ont que ça (non, pas ça, je parle du Spring) en tête : belle leçon de vie.

Si le film a une certaine qualité, c'est dans sa plastique, pas seulement des actrices, mais dans la photo très pop, un peu comme si Terrence Mallick aurait fusionné avec Gaspar Noé. Ca tombe bien, le directeur photo est un habitué de ce dernier.
Il faut aussi se faire à la musique, très souvent constituée de techno avec du dubstep bien gras : attention les oreilles !

Si le budget a sans doute été modeste, le film joue sur cette contrainte et la disponibilité de ses actrices ; ainsi, deux d'entre elles quitteront le film, comme ça, sans être retenues. Elles avaient peut-être mieux à faire. Par contre, ça joue pour le final, qui est d'un grotesque appuyé.

Mais si il y a un truc que je ne parodnne pas, ce sont les transitions qui sont arrêt ponctuées d'un bruit de pistolet qui se recharge. Certes, on le voyait déjà dans Seul contre tous, par exemple, mais c'est un procédé tellement vieillot.
Il y a aussi une scène de sexe dans une piscine ; que ceux qui pensent que SexCrimes serait dépassé dans la nature "hot" peuvent aller pleurer.

Les actrices sont assez inégales, carton rouge à Selena Gomez, mais je retiens surtout James Franco, qui s'est grimé de manière improbable ; dents en or, tatoué de partout, accent à couper au couteau. Il n'y a vraiment que lui qui a dû s'éclater à faire le pitre, car la tristesse affichée des filles fait peine à voir.
Et puis, utiliser deux filles de l'écurie Disney (Selena Gomez et Vanessa Hudgens) pour monter que ouhlàlà, elles osent faire un contre-emploi, et elles veulent faire pétasses, ça ne marche pas, tellement le calcul marketing est évident.

Porté par des voix off à la con (super, le rêve ultime d'aller au Spring Break), et une réalisation assez pénible car truffée d'artifices (filtres, grain, tremblement, ralentis), Spring Breakers est le film même qui fait débander. Pas à cause du manque de sexe, mais c'est creux comme tout, et le sujet aurait pu servir à autre chose, pas seulement à étaler la plastique de ces filles comme de la viande Charal.
Boubakar
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le 20 juil. 2013

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Boubakar

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