La première fois que j’ai maté Spring Breakers, j’avais pris ça pour un truc complètement débile qui va faire kiffer les ados genre Projet X (que j’ai plutôt bien aimé en plus pour être honnête). Fallait dire que ça commençait bien avec de la grosse musique dupstep bien à la mode à l’époque. Et puis au fur et à mesure, j’ai découvert le cinéma de Larry Clark et de Harmony Korine, et notamment les œuvres Kids, Ken Park et Gummo. Et là j’ai découvert que ces deux mecs avaient un don pour capter cette jeunesse américaine complètement paumée.


Grâce à Lyusan, je me suis donc permis de redonner une chance à Spring breakers, et grand bien m'a pris car on peut dire que ce second visionnage a été un peu une révélation, et m’a permis de juger le long-métrage de Korine à sa juste valeur.


A l’époque où je l’avais vu la première fois, j’avais ensuite publié une critique où je m’amusais à reprendre l’histoire du film mais en remplaçant les protagonistes par des personnages de Disney (parce que vous voyez Hudgens et Gomez sont des anciennes starlettes de Disney, m’en faut pas plus pour partir dans un délire), c’était pas très utile et ça donnait pas vraiment d’avis mais moi ça me faisait marrer. Pour cette nouvelle critique, j’ai décidé de retourner du côté de Disney (enfin pas seulement) car pour moi, ce Spring Breakers est un peu le Peter Pan de cette génération dépravée et superficielle qu’est la nôtre.


Une génération représentée à la perfection par son quatuor d’actrice et notamment les persos de Hudgens et Benson. Obnubilées par le besoin de faire la fête, par le sexe et cela jusque dans leur amphi de fac qu’elles ne peuvent plus supporter. Le Spring Break se présente alors comme la terre promise pour eux, leur Neverland. Le voyage est plein d’embuche, et les oblige à braquer un petit fast-food dans un plan séquence qui nous fait vivre toute la scène depuis la voiture de Cotty. Mais une fois arrivé dans ce « Neverland », le quatuor peut se laisser aller à toutes les folies : sexe, drogue, alcool, musique, tout y passe. Elles sont aux anges, elles sont dans leur petit paradis.


Et c’est à ce moment que débarque Alien, qui va être un peu leur Peter Pan, qui va les sauver de la police qui représente un peu l’ennemi de ce Neverland (les indiens ou les pirates comme vous voulez). Alien, ce Peter Pan à la dentition de Joey Starr, ce petit gangster qui n’a jamais vraiment voulu grandir, qui s’amuse à faire joujou avec ses guns au bord de la piscine. Il va commencer à éprouver une sorte d’amour pour les quatre jeunes femmes. C’est d’ailleurs à partir de ce moment que l’une d’elle, Faith va commencer à éprouver des doutes envers ce Neverland. Son personnage étant assez à l’écart des trois autres, de par son fort rapprochement à la religion, va alors être le premier sauvé. (Je sais pas si Korine a essayé de nous faire un petit truc pro-religion ou quoi.)
Les trois restantes partent donc en escapade dans ce Neverland accompagnées de Peter Pan, et vont former un petit groupe, un peu comme des enfants perdus. Des enfants perdus prêts à entonner du Britney Spears au bord de la piscine. Mais elles vont très vite voir que tout n’est pas rose dans ce monde. Les altercations de gang sont monnaie courante et vont avoir raison de l’une d’elles. A partir de là, les filles vont comprendre que leur idéal n’est pas possible comme en témoigne leurs coups de fil à leurs mères qui n’étaient absolument pas au courant qu’elles étaient parties pour le Spring Break (un peu comme si elles s’étaient envolés par la fenêtre par une belle nuit étoilée). Elles devront alors accepter la réalité, devenir des bonnes personnes, ne pas céder à toutes ces tentations, devenir des personnes responsables .Alien ayant du mal à les laisser partir, comme si il avait besoin d’elles, qu’elles étaient les seules choses qui lui manquer dans son paradis artificiel. Il ne restait donc qu’une chose qui les empêchait de pouvoir partir. La mort d’Alien était donc nécessaire à leur départ. La mort d’Alien donne d’ailleurs encore plus d’impact à leur décision, ce grand gamin qui a toujours voulu vivre de cette façon qui se fait abattre d’un coup sec et brutal comme si de rien n’était, lui qui pensait faire son Spring break pour toujours, sera finalement la seule véritable victime de ce monde, condamné à l’éternité.


Korine dresse un portrait puissant de cette génération et de ses idéaux. Il n’hésite pas à nous montrer des scènes de dépravations et d’idioties extrêmes. Rien que la première séquence sur la plage nous montrant le Spring Break comme tout le monde se l’imagine donne le ton. Le Spring Break représenté comme ce paradis du vice où tout le monde peut se laisser aller à ses moindres pulsions, un monde sans règles, sans « grandes personnes ».
Un des autres points où Korine a beaucoup bossé, c’est sur l’esthétique du film, avec ses couleurs flashy, sublimé par une photo de Debie qui avait déjà fait un malheur sur Enter the Void de Noé. Le film est visuellement très réussi, et certaines séquences sont à couper le souffle.
Spring Breakers est donc une œuvre très réussie peignant un portrait édifiant d’une jeunesse américaine comme l’a fait Kids ou Ken Park avant lui. Mea Culpa


P.S : je mets quand même mon ancienne critique, si ça intéresse des gens et pour qu’il en reste une petite trace quand même


Il était une fois 4 princesses : Blanche-Neige, Aurore, Cendrillon et Belle, qui en avaient marre de leur pauvre petite vie monotone. Elles ont donc eu envie de se diriger vers le pays des merveilles, mais pour y aller, il fallait de la flouze. Or l'une vie avec nains, une a dormi pendant 100 ans, une vit avec une bête et la dernière se fait martyriser par sa belle-famille. Elles se décident donc de cambrioler le restaurant de Ratatouille pour se faire de la thune.
Comme ce sont des princesses badass, elles réussissent et peuvent maintenant aller au pays des merveilles.
Une fois arrivé la bas, elles font la fête, malheureusement elle abuse de la poudre de fée, et c'est là que Basil détective privé viennent les choper pour les mettre en prison. C'est vraiment pas de chance. Blanche-Neige commence alors à déprimer, elle se demande ce que Grincheux va lui dire quand elle va rentrer. C'est la que Robin des bois vient les sauver. Oui !!! Elles sont toutes contentes, sauf Blanche-Neige à qui Grincheux a toujours dis : " Ne te fie jamais à un renard avec un arc". Elle essaye alors de convaincre ses amies princesses de rentrer dans leur royaume, mais Robin des Bois est amoureux d'elle et ne veut pas la laisser partir. Finalement, Blanche-Neige arrive à s'échapper des mailles du filet et rentre chez elle.
Pendant ce temps, les 3 autres princesse et Robin des Bois font a fête, il chante même "ce rêve bleu" au piano comme c'est beau ! Mais c'est la que ce pointe Winnie, un ancien pote à Robin des bois qui a un petit faible pour ses honey ! Et Winnie en a un peu ras le cul de Robin, et a envie de le flinguer. (il a certainement du lui voler du miel ou un truc comme ça). Et donc pendant que Robin et ses 3 princesses se baladaient en carrosse, il se se font attaquer par Winnie et son pote Tigrou, Tigrou armé d'un AK-47, il a flingué le carrosse à Robin et à cause de ça Aurore a été blessé. Aurore commence alors à avoir des remords : "J'aurai du partir avec Blanche-Neige" Au final, elle rejoint Blanche-Neige et laisse alors Belle et Cendrillon seules avec Robin.
Robin en profite pour réaliser son Fantasia dans une piscine avec Belle et Cendrillon, quel petit coquin! Mais Robin sait qu'il doit descendre Winnie sinon ça va mal finir pour lui. Alors avec l'aide de Belle et Cendrillon, il se décident d'attaquer Winnie. Winnie qui ne se doute de rien, il est tranquille dans son jacuzzi entrain de mater la mère à Dumbo et Big Mama prendre leur douche. C'est à ce moment que Robin, Belle et Cendrillon décide d'attaquer la forêt des rêves bleues. Pas de chance pour Robin, il se prend un headshot de la part de Bourriquet dès le début. Heureusement que Belle et Cendrillon sont des badass, elles arrivent donc à plomber Bourriquet, Coco Lapin, Tigrou et même Porcinet. Et pour finir en beauté, elles tuent Winnie.
Elles embrassent une dernière fois Robin avant de partir du pays des merveilles, en promettant de devenir de gentille fille.
The end !

Bondmax

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