Personnellement, je ne suis pas un aficionados de la saga Star Trek, loin de là. Je veux dire par là: malgré le fervent amour que j'éprouve à l'égard de la science fiction, l'univers créé par Gene Roddenberry, ne m'a jamais attiré. Pour plusieurs raisons: les discours emphatiques des personnages, le côté ringard de l'ensemble (production design, effets spéciaux, William Shatner) et l'humour malvenu.
Mais quand j'ai su que J.J. Abrams comptait dépoussiérer ce phénomène, en repartant sur de nouvelles bases avec un blockbuster pétaradant, cela a attisé ma curiosité.
Alors qu'en est-il de ce onzième opus issu de la franchise cinématographique ?
Bizarrement, j'ai pas eu l'impression que les ingrédients, qui ont fait le succès de la saga, ont changés. Cependant, j'ai trouvé ça très bon et très prenant en fin de compte.
Après l'excellente séquence d'introduction qui ouvre les hostilités, le rythme du film perd rarement en intensité. L'enfance de Kirk et de Spock sont vite expédiées et on entre rapidement dans le vif du sujet. Par contre, j'ai eu un peu de mal au milieu du métrage: il s'avère être légèrement redondant car l'action se passait trop souvent (à mon goût) dans l'Enterprise. Mais le réalisateur dynamite cela avec d'autres péripéties.
De manière générale, au delà des scènes d'actions qui en mettent plein la vue, j'ai assez accroché à l'intrigue et aux personnages. Surtout James T. Kirk constamment en dissidence, et qui brille par un cynisme forcené ainsi qu'une insolence méprisante. Il ne ressemble pas à l'archétype du héros lisse et irréprochable, ce qui est une bonne chose pour ma part. Et il y a aussi son antagoniste: Spock, un extra-terrestre beaucoup plus humble et réfléchi, tentant de lutter coûte que coûte contre ses émotions, au profit de la raison.
D'ailleurs ces deux là, font des étincelles dans le vaisseau, j'ai beaucoup aimé leur relation conflictuelle (le rapport de force et leurs joutes verbales). Ce qui est cocasse, c'est qu'on a l'impression qu'ils se battaient autant entre eux que contre leurs ennemis, les Romuliens.
Sinon dans cette machine aux rouages bien huilés, il y a quelques grains de sable qui gène: l'humour un peu trop facile par moments (ceci dit il y a des passages marrants) et le fait que l'histoire se repose parfois sur de grosses ficelles scénaristiques.
Enfin, je ne vais pas faire la fine bouche, pour une fois qu'on a droit à un blockbuster divertissant et un space-opéra digne de ce nom !