Enfin ! Il aura fallu attendre deux longs épisodes de deux heures et quelques chacun pour que Lucas se réveille et nous montre qu'il n'a pas perdu la main. Des batailles spatiales mettant en scène de gigantesques cuirassés. C'est ça que je voulais voir. Anakin le dit lui-même : moins de parlotte, plus d'action.
Mais pas que. Lucas a donc centré son dernier film entièrement sur son méchant emblématique. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est difficile à cerner. Anakin Skywalker semble aimer profondément sa femme. Et c'est cet amour qui va le pousser à la protéger et à passer du côté obscur de la Force. Là où la vie d'un maître Jedi est faite de privations. Moins attirant, du coup. Mais c'est également un être ambitieux et impatient. Qui sait ce qu'il veut. Pour qui la fin justifie les moyens. Agressif et sans pitié quand il est au pied du mur même envers Padmé. On serait tenté de penser qu'il sera bien puni d'avoir choisi le mauvais camp et qu'il aurait mieux fait d'écouter la sagesse de Yoda. Une sagesse malheureusement mise à l'épreuve. A-t-il finalement raison vu le résultat ?
Lucas, lui, a fort bien fait de noircir son récit, de le resserrer autour de la relation Anakin/Obi-Wan. Leur duel final est impressionnant. On se croirait dans une tragédie grecque. L'emblématique thème de Dark Vador fait frissonner. Le mieux que l'on puisse faire maintenant, c'est de revisionner les films de 1977 à 1983 avec cette nouvelle lecture.