J’ai eu l’audace, il y a quelques mois, à l’annonce d’une nouvelle trilogie, de laisser ici quelques mots pour former un arc de critiques des 6 Star Wars.


J’ai donc commencé par revoir l’Episode 1 et pondu une modeste contribution. Voilà, c’était en 2013... Depuis, le néant. J’ai repoussé la seconde critique, par flemme, mais aussi et surtout par mon manque de flamme quant à cette prélogie. Et puis une bande annonce par ci, un fiston qui saute partout en songeant qu’il va découvrir un Star Wars AVEC son père, en même temps, sans que ce dernier en sache plus … j’ai basculé. J’attends avec impatience et candeur ce nouveau reboot. Alors j’ai succombé aux sirènes d’un revisionnage en règle.


Cet épisode 2 est souvent considéré comme le pire de la série. Je ne suis pas tout à fait d’accord ; il est aussi faible que le précédent, tout en étant aussi jouissif pour un pauvre Geek perdu dans ce monde de dingues. Oui, j’aime enfoncer des portes ouvertes, c’est meilleur pour mes chaussures et mes frêles épaules.


Assurément je ne vais pas revenir sur les tares connues ; l’amourette pitoyablement pensée et jouée en Autriche avec Sissi, le charisme pathétique de l’ado Skywalker, les élans christiques de cet Elu né de la Force. Oui, tout ceci est niais. Tout aussi peu convaincants sont nombres de scènes de batailles épileptiques, atrocement soulignées de rais de lumières et de sparkle à la Photoshop.


Alors, le direz-vous, pourquoi cette moyenne ? Je suis assurément un faible Geek sans capacité de recul sur une œuvre qui m’a formé au long de ma prime jeunesse. Certes, un argument recevable. Mais qui aime bien, châtie bien, pourrais-je rétorquer. En vérité, qui est ailleurs, je veux croire. Tiens, j’ai mon titre.


Plusieurs aspects sont finement amenés ; l’enquête d’Obiwan, la genèse des Clones, les réflexions acides de Dooku sur un système gangréné depuis longtemps. Même le duel final avec Yoda virevoltant ne m’a pas paru déplacé. Par instants, la réflexion autour du basculement d’une démocratie corrompue, l’aveuglement des Jedis quant à leurs rôles et leur place dans cette société qu’ils semblent ne plus comprendre, par instants fugaces donc, le film fonctionne plutôt bien. Deux séquences sont très réussies à mes yeux ; la dernière tout d’abord, avec cette guerre qui s’amorce à présent que la boîte de Pandore a été ouverte et que les Clones embarquent sur fond de Marche Impériale. Mais, plus encore finalement, le basculement d’Anakin. La mort de sa mère, sa colère, sont les chefs d’œuvre adolescents d’un Christensen qui découvre, enfin, le métier d’acteur. Il rebascule vite dans le néant d’un jeu pitoyable qui aurait plu à Bresson, mais là, pendant 3 minutes, il s’est passé quelque chose.


Alors divertissant, surfant sur la vague d’un univers dans lequel j’aime me plonger, ce second opus mérite cette moyenne fadasse. Et finalement ces deux 5 souligneront avec plus de force le 7 à venir pour l’épisode III. Mais ça, ce sera pour la prochaine fois.

Aqualudo

Écrit par

Critique lue 652 fois

15
3

D'autres avis sur Star Wars - Épisode II : L'Attaque des clones

Du même critique

300 : La Naissance d'un empire
Aqualudo
8

Oh ! Oh ! Cet Hector là est vraiment plus doux à palper que quand il livra nos vaisseaux à la flamme

Nom de Zeus, j'aime ce film. Mais alors franchement. Par une certaine forme de miracle, j'ai réussi à atteindre la salle de cinoche sans spoales, sans connaître la moyenne, honteuse, de cette suite...

le 13 mars 2014

115 j'aime

41

L'Armée des 12 singes
Aqualudo
9

"Monsieur, j'ai mal aux cheveux"

Difficile d'entamer la critique d'un film aussi riche, complexe et déroutant. La première fois que j'ai découvert l'objet, soit au cinoche lors de sa sortie, j'ai tout de suite été séduit, sans...

le 12 mars 2013

104 j'aime

1

La Légende d'Hercule
Aqualudo
1

Du sacrifice pour un instant miko

Bien entendu, je savais où j'allais. Bien entendu, je n'avais, après avoir vu la bande-annonce, que peu d'espoirs quant à la qualité de ce que j'allais voir. Mais, franchement, je ne m'attendais tout...

le 20 mars 2014

75 j'aime

23