Tresse.

Star Wars les mecs ! Cette œuvre qui nous a tous fait rêvé lorsque nous étions enfants ! Et franchement, il y a de quoi. On suivait les aventures intergalactiques d'un type qui a des pouvoir de télékinésie, un sabre laser ( !!! ) et qui doit vaincre le mal absolu qui, en plus, se paye le luxe d'être super charismatique. Rien qu'en écrivant ces quelques lignes, je me sens de nouveau tout gamin en train de fantasmer cette aventure magnifique.

Et puis un jour, la prélogie est arrivée, et les foules se sont scindées en deux face au talent de stand-up de Jar Jar Binks et au jeu pas très fin de Jake Lloyd. Tellement d'ailleurs que Lucas a quasiment retiré Jar Jar de l'histoire et que Jake Lloyd est actuellement toxicomane (on peut dire que vous, fans hargneux, avez gagné). Face à une telle pression, vous vous dites qu'il n'y a que deux possibilités : soit tonton George met les bouchées doubles pour offrir à son public un vrai grand film, soit il s'enfonce dans la médiocrité...

... Eh bien on peut dire que le résultat est en demie teinte.

Le film fait suite à La Menace Fantôme et, même si beaucoup de "bugs" du premier ont été corrigés, d'autres font leur apparition. Le principal étant que OH MON DIEU QUE CE FILM EST CHIANT ! D'habitude, je n'aime pas trop avancer ce genre d'arguments, mais là, je peux pas le garder pour moi. Quasiment une heure de film est consacrée à Anakin qui drague super maladroitement Padmé, qui lui parle du sable et de sa hantise du premier baiser. En suite, la sous-intrigue de sa mère prend le relais, il part la sauver, elle meurt et Anakin massacre en hors champs tout un peuple, il y a encore la sous-intrigue politique avec la montée en puissance de Palpatine et puis, il y a cette histoire de l'armée des clones avec un peu de fan service puisque le modèle de cette armée, c'est Django Fett, le Bobba Fett original (non, pas son père, les... Machin-Blancs-Au-Long-Cou expliquent que Bobba est aussi un clone... Je précise parce que le markéting autour du film disait systématiquement l'inverse).

Mais la palme des bugs fonctionnels du film revient à Anakin. Dans ma critique de la Menace Fantôme, je disais que je ne raffole pas de l'ironie dramatique, mais ça ne s'arrête pas là. Pour le coup, ce personnage m'est vraiment désagréable. Premièrement, je n'aime pas l'idée de suivre un personnage qui se croit au-dessus de son maitre, qui ne respecte pas les instances supérieures et qu'on sait déjà qu'il va faire tous les mauvais choix possibles. Et le pire, c'est que Lucas a porté toute l'attention et l'empathie sur ce personnage... Un beauf bagarreur qui n'écoute rien. Dieu que ça été difficile de ne pas sauter cet épisode pour directement passer au 3...

Mais ! Comme l'épisode précédent, il y a du bon en ce film. Quand le scénario passe ENFIN la troisième et nous laisser profiter de l'action, il faut reconnaitre à l’œuvre quelques qualités. Déjà, il n'y a aucun temps mort et ça, c'est très bien. En suite, les batailles sont vraiment cool, notamment tout le passage dans l'arène avec une véritable progression dans l'intensité des combats, nickel. Et puis, comme d'hab, les chorégraphies sont bien. C'est entrainant et on sent toujours autant la puissance des sabres lasers.

Musiques, tout ça, comme toujours, c'est impeccable (mais il faut que je meuble un peu les points positifs).

Donc voilà, L'Attaque des Clones : Grand film ? Non ! Absolument pas. Mais c'est même presque pire que La menace Fantôme puisque là, toute la première moitié manque cruellement de pèche et il faut vraiment serrer les fesses pour arriver à la deuxième partie qui est, 1 000 fois mieux rythmée et se concentre sur d'autres personnages qu'Anakin. Donc, disons que cet épisode est un divertissement correct (plus que le précédent) mais sans l'essence des grands films... Dommage.