Il ne fallait pas que Georges Lucas s’arrête à La Menace Fantôme

Ce film est le cinquième opus de la franchise Star Wars mais le second épisode dans l'ordre chronologique de l'histoire. Dix ans se sont écoulés depuis les événements de La menace fantôme. Pendant ce temps, Anakin Skywalker a grandi et est devenu un jedi intrépide, la sénatrice Padmé Amidala est menacée d'être assassinée et le comte Dooku, grand seigneur sith, menace de renverser la République Galactique. Succès au box-office et critique plus favorable que celle du précédent opus, Georges Lucas ne déçoit pas ses fans en réalisant ce film entièrement en numérique. Ce dernier développe son intrigue en se concentrant principalement sur l'évolution du jeune Anakin Skywalker qui deviendra le cruel et ténébreux Dark Vador. Ce n'est pas dans ce film qu'on voit ce dernier basculer dans le côté obscur mais on peut remarquer une transformation assez apparente chez lui, surtout dans ses agissements et son manque de maîtrise d’émotion telles que la colère et la haine.


Celui qui allait tenir le rôle d'Anakin Skywalker était certainement l'acteur qui allait attirer le plus notre attention. Georges Lucas n'avait pas le droit à l'erreur et pourtant, c'est ce qu'il a fait. En engageant le méconnu Hayden Christensen, le réalisateur a clairement fait diviser la critique. Et moi ! Je fais partie de ceux qui n'approuvent pas l'image que ce dernier nous livre de son personnage. Agaçant, se comportant comme un gamin, insupportable, Hayden n'est pas parvenu à me séduire. Et je peux vous dire que ça fait mal de le voir agir ainsi, et encore plus quand on campe le personnage le plus considérable de la production. C'est peut-être même à cause de lui que je me suis ennuyé pendant les scènes d'amourette avec la sénatrice Padmé. J'avais trouvé ces moments forts ennuyeux et pas très captivants. Après ! Je savais qu'il fallait passer par là puisque c'est ce couple qui va donner naissance à Luke Skywalker et à la princesse Leia, deux personnages importants de la prélogie. Une union romantique capitale pour le bien de la franchise mais fortement barbant.


Ce sont deux gros points faibles assez affligeants à supporter, particulièrement dans un long-métrage si attendu tel que le cinquième opus de la plus fabuleuse franchise de science-fiction cinématographique. Fort heureusement, le film fut sauvé par plein d'autres autres éléments. Hormis Hayden, le casting marche très bien avec des acteurs satisfaisants tels que Natalie Portman, Ewan McGregor, Samuel L. Jackson, Ian McDiarmid et le royal Christopher Lee en puissant seigneur sith. Et comme toujours, Georges Lucas ne fait pas que le minimum. Il se dépasse à plate couture pour nous offrir un époustouflant voyage galactique à travers une aventure palpitante. Des duels au sabre laser, des courses-poursuites spatiales ou aériennes, une bataille finale et épique et des combats au blaster, on ne manque pas d'action dans ce cinquième opus. La base est toujours aussi soigneusement appliquée, sans omettre la magistrale bande-son du grand John Williams et des morceaux rondement bien composés.


Mais ce qui m'a le plus bluffé dans cette production, c'est de voir comment le réalisateur repousse une nouvelle fois les limites artistiques dans la splendeur des décors. Il a su faire de Coruscant une gigantesque mégalopole où on ne peut voir que des bâtiments et des véhicules volants à perte de vue, il a su faire de la planète Kamino un environnement maritime éblouissant et il a su faire de la planète Naboo un endroit encore plus paradisiaque que dans La menace fantôme. On peut notamment noter quelques belles surprises comme le combat à laser entre Comte Dooku et un adversaire de taille, l'affrontement entre Obi-Wan et un chasseur de primes volant sous un temps pluvieux et la course-poursuite fantastique en plein dans un champ d’astéroïdes, avec les charges soniques émettant des sons de guitare électrique qui décoiffent. Avec une mise en scène très appréciable et des effets visuels éclatants, le cinéaste éblouit encore une fois les fans de Star Wars. Il connaît les clés de la réussite pour épater les cinéphiles et surtout donner envie aux cinéphiles de poursuivre l'aventure. Un opus légèrement chagrinant mais incroyablement divertissant. 7/10



Jedis en mission, reprenez vos discussions !


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