Cadeau de Noël pour les derniers de mon espèce: l'abonné Canal Plus que je suis (encore!) a l'occasion de profiter de l'intégralité de la saga durant les fêtes de fin d'année. Il était donc tant pour moi de me replonger dans cet univers.
La Menace Fantôme est (et restera) le film que j'aurais le plus attendu de toute ma vie. Forcément, quand on a baigné dans Star Wars tout gamin, qu'on s'est forgé sa culture à travers ce mythe, apprendre qu'il y aura une suite, ou plutôt un préquel m'avait mis dans un état de transe à l'époque. Je me souviens que je comptais les jours, imaginant déjà le moment dans la salle lorsque le générique allait apparaître avec la musique de John Williams crashant dans la sono...
...Mais la désillusion fut à la hauteur de mes attentes, c'est dire.
Disons que les 5 premières minutes du film se tiennent à peu près (même si déjà on se pose la question: des Jedi négociateurs??? euh...), puis arrive le moment du débarquement sur Naboo, et là tout part en cacahuète: ce personnage de Jar Jar Binks, insupportable dès sa première apparition; des enjeux scénaristiques complètement foireux (ces histoires de Fédération du Commerce sans queue ni tête, aucune explication donnée), la cohérence visuelle avec du numérique de partout qui tranche avec la trilogie originelle.
Les acteurs essayent tant bien que mal de s'en tirer, mais l'épreuve reste difficile quand les dialogues sont pathétiques: Liam Neeson reste ancré dans son personnage de vieux sage du début jusqu'à la fin, et Natalie Portman montre déjà sa nullité à travers les scènes avec Anakin (et encore je n'avais pas vu la suite). A propos de ce dernier, le pauvre gosse fait ce qu'il peut, on lui en veut pas, mais bon... Seul Ewan McGregor s'en tire pas trop mal mais le pauvre est cantonné à un rôle de faire valoir dans la partie la plus intéressante du film sur Tatooine, attendant comme un con le retour de son maitre. Mention spéciale à celui qui joue Palpatine, mauvais comme un cochon (lui aussi sera régulier dans la médiocrité tout au long de la prélogie). Si Dark Maul m'était apparu comme un méchant un tantinet crédible quelques années en arrière, la magie n'opère plus en le revoyant.
Il y a quand même des choses à sauver dans cette Menace Fantôme, mais je suis tenté à chaque fois de mettre un bémol: la cité féérique de Otoh Gunga, que l'on voit malheureusement trop peu; les différentes bestioles inventés pour le film, et la course de modules qui reste vraiment agréable à regarder (même si elle m'est apparue un peu longuette en la revoyant).
Mais tout ça ne suffit pas à faire de ce premier volet un bon film, voir un film qui se regarde. On est consterné par un tel gâchis, et surtout on se pose la question de savoir comment Lucas va pouvoir redresser la barre sur les deux prochains films, aussi bien à travers le parcours d'Anakin qu'en terme d'enjeux scénaristiques.