Mon dieu. Deux décennies d'attente pour ça. Des années passées à imaginer les origines de la saga légendaire, des litres de salive écoulées en des discussions passionnées pour savoir quelle direction George Lucas, le magicien de notre enfance, allait donner à sa saga mythique. Et tout ça pourquoi? Pour ça? Sérieux.

Il faut aller au delà du choc visuel du premier visionnage, où l'objectivité n'a bien souvent pas sa place, pour se rendre compte de l'ampleur du désastre. Oui, la saga Star Wars a été violée comme rarement une saga auparavant, et cela aux mains même de son géniteur. Comment peut-on en arriver là? Qu'a donc fait le monde à George Lucas pour qu'il nous inflige ces images hideuses, ces dialogues navrants, ces personnages insupportables?

Le top du top, c'est bien sûr Jar Jar Binks, personnage créé uniquement pour le marketing, et qui a vu son effigie servir de punching ball à tous les fans déçus, comme une sorte d'exutoire à toutes ces attentes piétinées par le réalisateur. Mais qui a envie de voir ce mouflet blondinet insipide devenir l'un des plus grand méchants de l'histoire du cinéma? Qui?

Alors oui, il y a quelques points à sauver. La course de pod racers est plutôt musclée, et relance l'electro cardiogramme jusqu'à présent désespérément plat du spectateur. Oui, Dark Maul et son double sabre-laser a une classe folle (mais il faut qu'ils le tuent à la fin). Et oui, certaines idées comme le conseil des jedis rendent plutôt bien. Mais le tout est tellement noyé dans le mauvais goût que c'est à peine si l'on s'en souvient.

Trop d'effets spéciaux ont volés l'âme de la saga, la diluant dans ce torrent d'images kitsch et colorées. L'aspect crade et désuet qui faisait le charme de la série s'est envolé, remplacé par une machine de guerre hollywoodienne désirant pomper des millions de de dollars au box office. A l'heure ou le père George se prépare à adresser un nouveau doigt d'honneur à ses fans, qui doivent commencer à sérieusement se demander combien de bras possède-t-il, n'oublions pas l'émerveillement ressenti par la majorité à la vue du premier épisode (le 4, donc). Et crions tous ensemble notre dégoût à la face de ce magicien de notre enfance, devenu un clown triste boursouflé par les dollars...
Hyunkel
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Je me suis plus marré en écrivant la critique qu'en regardant le film... et Fanboys Vs Haters

Créée

le 30 janv. 2012

Critique lue 351 fois

5 j'aime

Hyunkel

Écrit par

Critique lue 351 fois

5

D'autres avis sur Star Wars - Épisode I : La Menace fantôme

Star Wars - Épisode I : La Menace fantôme
Torpenn
6

Charmes et désagréments des Sith touristiques

Il y a forcément quelque chose de joyeusement enfantin pour un type de ma génération à retrouver ainsi, régulièrement l’univers de Star Wars. Normalement, je vous l’avoue, j’évite d’ailleurs de me...

le 26 mai 2013

151 j'aime

45

Star Wars - Épisode I : La Menace fantôme
Hypérion
5

Midi-chloriens... WORST IDEA EVER !!

Nous sommes à la veille du 21ème siècle, une population fanatique et trépidante campe des semaines à l'avance devant les salles de cinéma pour décrocher le précieux sésame : une place pour voir Star...

le 25 mai 2011

109 j'aime

25

Du même critique

Ma première fois
Hyunkel
3

L'amour au temps du Biactol

Bon en même temps, c'est vrai qu'avec un titre pareil, il ne fallait pas s'attendre à un film contemplatif sur la méditation transcendantale. Et que le résumé laissait augurer du pire. Mais bon, de...

le 17 janv. 2012

57 j'aime

6

Il était temps
Hyunkel
4

Back to the boring

Empereur de la comédie romantique à l'anglaise, Richard Curtis fait prospérer les vendeurs de mouchoirs depuis déjà vingt ans. Qu'il soit derrière la plume, comme pour 4 mariages et un enterrement et...

le 27 nov. 2013

29 j'aime

17

The Dark Knight Rises
Hyunkel
5

Gotham champ de bataille

Il y a sept ans, avant la sortie de Begins, Nolan partait avec le confort offert par un anonymat relatif, et surtout le désastre innommable, ineffable et total qu'était Batman et Robin. Aujourd'hui,...

le 27 juil. 2012

28 j'aime

7