Fais le, ou ne le fais pas, il n’y a pas d’essais.

Pas d’essais, seulement un échec ou une réussite. Alors qu’en est-il de Star Wars IX : The Rise of Skywalker ?

Cela fait 4 ans que l’Empire Disney a fait renaître une des saga les plus populaires de tout les temps. En 2014, les bases de cette nouvelle trilogie sont posées par J.J. Abrams dans Le Réveil de la Force. Trilogie qualifiée par certains de nostalogie, cette dernière nous replonge dans l’univers de nos personnages favoris tels que Luke Skywalker, Han Solo ou encore Leia Organa ( et Skywalker, parce que si, ça a une importance !) tout en intégrant naturellement de nouveaux protagonistes « censés » portés le récit tels que Rey, orpheline étrangement sensible à la Force, ou Kylo Ren, le fils d’Han et Leia formé par Luke.

L’épisode VII nous propose alors un reboot camouflé maladroitement de l’épisode IV : Un Nouvel Espoir. Et même si il nous réserve un lot d’intrigues sur les nouvelles figures de proues de la saga Disney, encore une fois « censés » porter la saga, deux problèmes majeurs se posent alors.

• Malheureusement, les Seigneurs Sith de la production de Disney n’ont pas su gérer un tel projet, du moins d’un point de vue cinématographique ( parce que d’un point de vue économique, ils ont pas trop de souci : jouets-jouets-produitsderives-jouets)
Le problème réside dans leur incapacité à gérer, et bâtir, une trilogie. Des le début, la saga ne sait pas où elle va, cela a enfin été confirmé par The Rise Of Skywalker. Elle commence relativement bien sans prendre de risques, avant de changer brusquement de réalisateur pour l’épisode VIII. Un film qui prendra de nombreux risques et permettra d’approfondir psychologiquement les nouveaux personnages avec de belles idées de mise en scène. Si tout n’était pas parfait, un nouveau souffle et un début d’identité transparaissaient ( là où d’autres crient au scandale et à une hérésie... toutefois compréhensible lorsque l’on grandi avec Star Wars).
Donc ce film divise grandement de par son innovation. Disney décide alors de remercier Rian Johnson ( réaliser des Derniers Jedi) avant de rappeler en catastrophe J.J. Abrams pour sauver les meubles et tenter le tout pour le tout. Un film qui tire un trait ( en partie ) sur celui d’avant en se dépatouillant le mieux qu’il peut avec des révélations et des conclusions tout droit sorties d’un chapeau magique... (Palpatine et autre qui reviennent...)
C’est la qu’apparaît le second problème.

• Dans son souhait de se réconcilier avec une partie de l’immense communauté de fans de Star Wars, ce dernier volet et plus largement la trilogie dans sa globalité, s’appuie bien trop sur la nostalgie comme évoqué précédemment. La profusion de fan-service avec les personnages de la saga originale ne dessert pas l’attachement qu’on est supposés avoir pour Rey et compagnie... Des nouveaux personnages avec du potentiel dramatique important avec notamment la relation entre Kylo Ren et Rey... éternellement éclipser par d’anciens personnages ayant acquis notre affection. Il est donc difficile de s’attacher et d’éprouver une inquiète, de la joie ou de la colère vis à vis des nouveaux personnages.

C’est ainsi que l’épisode IX, dans un rythme effréné avec un montage extrêmement rapide (un peu trop même), nous présente la conclusion de cette trilogie « censée » apporter un point final à la Saga Skywalker. Malheureusement, et ce dernier volet en est la preuve, cette saga mythique aurait du se conclure sur Le Retour du Jedi.

Une fin idéale et poignante, contrairement à celle de L’ascension de Skywalker, vide d’émotions. Certes de bonnes idées novatrices quelques fois mais souvent mal amenées. Et son lot de clichés et phrases kitch ( c’est Star Wars et ça va avec, mais les dialogues sont très pauvres et rarement intéressant notamment dans l’acte 3 du film avec des deus ex machina sans limite mais aussi des passages tout droit sortis d’Avengers...)
Des regrets se portent aussi sur l’absence d’une bande-son digne des Star Wars que l’on connaissait, avec un John Williams en demi teinte ne faisant que reprendre d’anciens thèmes. Difficile à avaler quand on se souvient de tout les autres presque par coeur.
Dans les côtés positifs, car il y’en a quelques uns tout de même, on retrouve une esthétique léchée avec des effets spéciaux bien entendu au rendez vous ( bien que cela sonne un peu creux par moments...).
De plus certains personnages ont enfin une identité plus affirmée et présentent une certaine alchimie comme Poe Dameron ou Finn.
L’humour est assez bien dosé avec notamment un C3PO toujours aussi bavard !

La conclusion des personnages reste cohérente bien que prévisible (surtout au vu des trailers qui spoilent la majeure partie du long-métrage) et mal amenée pour certains...

Pris à part, le film reste bien ficelé mais n’est pas à la hauteur d’un Star Wars. Il manque d’identité, de cohérence et semble avoir été réalisé par des fans (pour ce qui est de l’intrigue) plutôt que par des professionnels.

Toutefois, on ne peut que féliciter et remercier la franchise et son créateur George Lucas de nous avoir fait vivre une telle épopée par delà une galaxie lointaine, très lointaine qui restera quoiqu’il advienne gravée dans nos mémoires.

Shakspeare
5
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le 19 déc. 2019

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