Après avoir trahi ses fans avec Solo et Les Derniers Jedi, Disney met les bouchées doubles pour les combler avec Star Wars IX l'ascension de Skywalker.


Synopsis :
Un an a passé depuis que Kylo Ren a tué Snoke, le leader suprême du Premier Ordre, et pris sa place. Bien que largement décimée après des batailles terribles dans l'espace et sur la planète Crait, la Résistance est prête à renaître de ses cendres. Rey, Poe, Leia et leurs alliés se préparent à reprendre le combat. Mais ils vont devoir faire face au retour d'un vieil ennemi : Dark Sidious, l'empereur Palpatine..



Une conclusion digne de cela



Ceux qui ne dormaient plus avec les dernier Jedi, vont pouvoir avoir la tête tranquille. En effet l*'avenir des Skywalker* plaît et séduit toute la Star Wars Sphère.
Le film qui, jouit d’un rythme effrénée, apporte enfin les réponses aux questions posés dans les précédents volets. Rien que pour cela, il mérite d’être applaudi.
Qui dit clôture de la plus belle des sagas du cinéma, dit un bon vieux “happy ending”. Disney ne s’est pas fait prié pour échapper au bon vieux message d’espoir.
Désormais avec cette fin de saga accomplies en neuf plus ou moins bons volets, le champ est libre pour le studio américain. Laissons le mérite au studio, de nous émerveiller avec le futur dans une ancienne galaxie lointaine, très lointaine.



Raconter l'ordinaire pour pardonner l'impardonnable



En lisant le scénario du très classique générique, le choix est vite fait. C'est très classique, rien de bien surprenant pour le moment. En effet, avec le cœur brisé des fans de la saga, Kathleen Kennedy se devait de panser les plaies de ses fans. Le précédent volet a beaucoup déplu, ce qui a demandé au studio de revoir tous ses plans en rappelant le seul réalisateur de la nouvelle trilogie qui a plu : JJ Abrams


De plus, Il est utile de rappeler que les scénarios pour Star Wars se font sous un format unique : un héros mystère, un apprentissage, le tiraillement de soi, des compagnons plus ou moins inutiles et enfin 3-4 planètes par film. Au final, ça donne un cocktail gagnant pour un film qui va exploser le box office mondial.
Néanmoins quelques maladresses ont pu être commises. C'est notamment le cas à cause du traitement de certains personnages secondaires laissés de côté dans le chapitre IX. Ceci est malheureusement causé par le rythme effréné des productions Disney. (Cf : Rose et sa participation quasi inexistante. On se demande bien à quoi elle sert dans ce dernier chapitre. Merci JJ pour ce choix.)


Également, il est important de préciser que la tournure du scénario est due au changement de réalisateur, qui prétend mieux connaître la franchise et mieux la comprendre. (Désolé Rian Johnson, le changement n'était pas pour maintenant). Car rappelons le, le tournage et la post-production sont chronométrés. Avant même le commencement de ce film, le format Disney impose un teasing sur une date de sortie et sur un calendrier à tenir sans aucun report possible.



J.J. Abrams, un choix logique



À l'origine du Star Wars 4bis-le réveil de la force, J.J. Abrams revient pour la mise en scène de Star Wars IX. L'homme qui avait séduit le plus grand nombre n'hésite pas à retourner derrière la caméra pour réaliser l'épisode final.
En faisant le choix de reprendre JJ Abrams, Disney ne souhaite plus offrir des opportunités à son réalisateur. En effet, comme cela nous a été confirmé avec l'épisode 7, JJ n'est pas un metteur en scène souhaitant tout bousculer dans la saga. Le créateur de Lost, entre autre en est a des années lumières, puisqu’il préfère comme il le dit si bien “rester dans l'univers Star Wars” allant jusqu'à même demander l'avis à George Lucas. C'est peu dire l'étendu des initiatives de la personne concernant l'une des plus grandes franchises à l'heure actuelle.
On aurait aimé voir plus de libertés et plus de choix controversés, comme l'avait fait par le passé Rian Johnson, qui lui l’a très mal vécu à ses dépends. (A l'heure actuelle, les fans lui en veulent encore)



Accueil en parcimonie



Evidemment la fête aurait été plus folle si les salles seraient entièrement satisfaites.
Hélas, pour Star Wars, on est bien loin de ce résultat. Avant même sa sortie, le film tant attendu a bien été accueilli après les sorties des bandes annonces. Le suspense était donc à son comble avant la date de sortie fatidique.
Cela a été confirmé lors de ma séance, puisque les spectateurs ont commencé à faire monter la température en applaudissant durant la quasi totalité du générique. Rien de surprenant pour un film, considéré comme le chapitre ultime pour l’une des plus grandes sagas du 7e art. A la fin de séance, on aurait pu s’attendre à une standing ovation. Mais le phénomène a été tout son contraire. Les spectateurs se sont empressés de quitter la salle et de rentrer chez eux pour réagir à tête reposée au dénouement de la saga Star Wars.



Le moule Disney a son apogée



Si vous vouliez du fan service pour l'ultime conclusion, et bien vous allez être servis.
Évidemment, on s'y attend et on est loin d'en être surpris. Disney - Lucasfilm alias la machine à billet d'Hollywood s'est activée à cela en plaçant différents clins d’oeil et en gardant Leïa au centre du commandement de la rébellion. Au vu de sa popularité, il était compliqué pour les studios, de mettre ce personnage historique de côté. (Carrie Fisher est décédée durant le tournage du dernier volet)
Comme le confirme la productrice du film Kathleen Kennedy, “Ça aurait mal sonné de juste dire que Leia n'était plus là parce que partie on ne sait où, qu'elle est morte [entre les deux films], son histoire n'aurait pas eu de fin. Or, elle en est une partie intégrante.”
C’est donc un bon moyen pour les studios de rendre hommage à son interprète, Carrie Fisher tout en faisant plaisir aux fans de la première heure. (Avec l'avancée des technologies et de la motion capture, le 7e art peut remplacer un acteur/actrice parti trop tôt sans aucun souci.)


Après ce petit cadeau offert aux fans par Disney, le studio a confirmé avec ce film, une manière de formater le cinéma.

Depuis l’arrivée de Disney dans l’univers Star Wars, le studio s’est attardé à placer les films de la sagas dans un format bien précis, qui crée l’événement. Les spectateurs ont donc affaire à l’avènement d’un modèle cinématographique dans les sagas comme Avengers où Star Wars.
Ce modèle ou business plan de Disney pourrait se réfléchir en 4 étapes, toutes plus simples les unes que les autres.
Rien de plus simple, laissez moi vous l'expliquer :
1. Prenez tout d'abord une pincée de héros qui vont à l'encontre de leurs destinées.
2. Ajoutez des tonnes de références aux précédentes sagas.
3. N'oubliez surtout pas les petites répliques pour vous faire sourire.
4. Enfournez tout ceci dans un moule tout beau tout propre destinée au plus grand nombre et aux fans incontournables.


Après tous ses mots, il ne faut surtout pas identifier cette avis comme un cri au scandale. Loin s’en faut, ce neuvième épisode me conforte dans l'idée d'un cinéma bien ancré dans cette époque, tourné autour d’un prolongement sans cesse de franchise, quitte à les ronger jusqu’à la moelle.

ThomasFaidherbe
6
Écrit par

Créée

le 20 déc. 2019

Critique lue 51 fois

Critique lue 51 fois

D'autres avis sur Star Wars - L'Ascension de Skywalker

Star Wars - L'Ascension de Skywalker
Sergent_Pepper
4

Back to their culture

Toute saga a une fin : arrivés à un certain point d’essorage, les studios et leurs team de scénaristes ont trouvé la parade ultime pour provoquer un sursaut d’intérêt : venez quand même, c’est le...

le 21 déc. 2019

215 j'aime

15

Star Wars - L'Ascension de Skywalker
Larrire_Cuisine
6

[Ciné Club Sandwich] Marche arrière à 12 parsecs sur l’autoroute spaciale de l’incohérence

DISCLAIMER : La note est une note par défaut, une note "neutre" qui correspond à la moyenne (arrondie) de l’oeuvre au moment où on publie la critique. Avant, on mettait 5 à tous les films mais il...

le 19 déc. 2019

171 j'aime

18

Du même critique

Pupille
ThomasFaidherbe
7

Le long chemin de l'adoption porté par la sensibilité et l'émotion de Jeanne Herry

Une belle note se confirme en ce début d’année pour le cinéma français avec le film Pupille. Le film confirme sa qualité avec les très nombreuses nominations aux Césars. Le film nous raconte...

le 3 févr. 2019

2 j'aime

Joker
ThomasFaidherbe
8

Le Bonheur par le mal

Après avoir vécu l’enfer avec l’interprétation de Jared Leto dans Suicide Squad, Todd Philips réussit le pari de ressusciter brillamment le personnage du Joker avec l’interprétation du grandiloquent...

le 14 oct. 2019

1 j'aime

Le Retour de Mary Poppins
ThomasFaidherbe
5

Mary Poppins 2.0, une suite tristement inutile

55 ans après la première adaptation du roman de Pamela L. Travers, c’est Emily Blunt qui reprend le rôle de Julie Andrews la gouvernante anglaise qui est toujours jeune, jolie dotée de pouvoirs...

le 3 févr. 2019

1 j'aime