Comme l'indique le titre enthousiaste de cette critique, le simple fait de voir défiler un générique en lettres jaunes dans l'espace sur les tonitruants cuivres de John Williams pourrait justifier à lui seul toutes les petites étoiles de mon classement. Un réflexe de Pavlov qui remonte aux années 80, certainement,la version high tech de la madeleine de Proust. Bien sûr, quelques décennies plus tard, il en faut davantage, en général, pour maintenir le standing et je donne aux enfants de mes collègues les petites vignettes autocollantes distribuées à la caisse de mon supermarché habituel au lieu de compléter religieusement mes propres albums. Mais quand même, ça le fait toujours. Même si à la fin du fameux texte en lettres jaunes, on se dit que les scénaristes ont encore fourré tout ce qui était intéressant dans l'ellipse qu'il explicite et juste gardé les piou piou tatata mmmioum (le dernier, c'est le bruit du sabre-laser, j'en suis pas très contente...) pour la partie réservée à nos yeux. Même si parfois, l'hommage appuyé tourne au plagia pur et simple, voire à la redite un peu plate. Même si on comprend mal pourquoi une malheureuse actrice que ne frappe aucun handicap physique doit supporter le port d'un corset en adamantium taille 34, mais bon. Et même si la caméra bouge bien trop dans les premières scènes pour nous permettre de retrouver le rythme plan plan de la science-fiction d'avant les jeux vidéos. Malgré tout ça, je me suis prise à redouter, au bout d'un temps raisonnable, que la fin du film n'arrive trop vite. J'aurais pu signer pour 12 heures de plus, par pur plaisir juvénile. Foin de prises de tête d'esthète pointilleuse, c'est "La guerre des étoiles", il n'y a pas Jar Jar et on passe du désert à la Sibérie en quelques secondes , bref : c'est super!