Faisant partie des déçus de l'épisode VII, qui misait presque exclusivement sur la nostalgie pour se mettre le spectateur dans la poche, je comptais sur cette suite pour proposer enfin quelque chose de réellement nouveau.
THE LAST JEDI impose le respect par le gigantesque suicide scénaristique qu'il constitue. Le film passe son temps à déconstruire et à saboter. Pourquoi pas. Disons que c'est couillu... d'un certain point de vue. Le problème est qu'il ne construit pratiquement rien en contrepartie, et que la déconstruction vire parfois à la moquerie. Cet épisode VIII possède d'ailleurs un gros problème de dosage: il y a beaucoup trop d'humour. Il est pourtant presque toujours efficace, mais cette tendance à venir systématiquement désamorcer l'intensité des scènes avec un gag, même si il est rigolo, est insupportable. Et une scène en particulier, qui n'a pas fini de faire parler d'elle, est simplement too-much. J'étais, l'espace d'un instant, en plein SPACEBALLS. J'ai ri, parce que SPACEBALLS c'est rigolo, mais je ne pense que ce genre d'humour ait sa place dans Star Wars. Dans les spin-off à la limite, mais pas dans les épisodes principaux. Une scène majeure impliquant Leia est également drôle, à la différence près qu'ici l'aspect humoristique n'est pas intentionnel. Gros malaise nanardesque.
THE LAST JEDI réussi l’exploit de ne rien apporter à la mythologie Star Wars tout en sabotant le peu de bases potentiellement intéressantes que l'épisode précédent avait posées. À la fin les nouveaux personnages n'ont pas évolué d'un pouce et sont exactement les mêmes qu'à la fin de THE FORCE AWAKENS. Un terrible gâchis.
Je m'en retourne lire l'univers étendu, qui, bien qu'inégal, proposait au moins la plupart du temps des histoires intéressantes qui venaient enrichir la mythologie de George Lucas.