Hier soir, je suis allé voir Star Wars VIII.
Et depuis ce matin 6h, je tourne en rond dans mon lit, parce que le critique et amateur de la saga hurle pour exprimer son ressenti.
Ce sera laborieux, confus et probablement étrange dû au sentiment paradoxal que tout le film m'inspire mais il s'est passé un truc..
Et c'est le maitre mot qui a conditionné toute ma séance, accompagné de mes compagnons (Les @Thaumatropes) tout aussi frileux que moi avant d'entrer en salle.
Le générique se déroule et les poncifs habituels de la saga apparaissent, ça surjoue et cabotine dans le vaisseau de l'Empir.. euh du "Nouvel Ordre". Les enjeux restent éternellement les mêmes, c'est la guerre des Méchants contres les gentils Rebelles qui tentent de fuir, pendant ce temps l'intrigue de Rey démarre là ou l'épisode précédent c'était arrêté, elle se présente à Luke et lui tend le sabre..
Tout est bien réalisé, c'est divertissant, ça fait le café pour les fans de base autant dire qu’après une prélogie en mode pilote automatique et 2 épisodes (le VII et Rogue One) d'une fainéantise ahurissante, je ne fais plus partie de ceux qui s’émerveillent de si peu, mais lors d'une séquence qui peut sembler bêtement humoristique, soudain un malaise s'empare de moi..
Il se passe un truc mais je ne comprend pas quoi.


[BEWARE SPOILER !]


L'aventure a pris son rythme de croisière, les péripéties s'enchainent, les personnages jouent leurs rôles fonction pour faire avancer le récit qui se morcellent en différentes parties :
Tandis que toute la partie lié à Finn et Rose sont extrêmement vide et inutile.
Disons le clairement elles sont représentative des codes moisis Hollywoodien que j’exécrais des précédents (le Casino, la fuite sur les genres d'équidés, l'emprisonnement et le love-interest qui se profile, le traitre..), pire encore, elles ne mènent strictement à rien de concret en terme d'écriture.
A l'opposé, celle de Rey et Luke, intriguent, puisent dans un background depuis si longtemps abandonné par la licence et poussent tous à des symbolismes intéressant.
Et peu importe les défauts plus ou moins grossier, IL SE PASSE UN TRUC IMPORTANT, je le ressens, j'en perçois les signes depuis un moment.
J'ai même parfois l'étrange impression que l'oeuvre s'adresse directement à moi, spectateur, en se moquant gentiment.
Le tout faisant jonction à l'enjeu central qu'est l'évasion de la flotte géré par Leia et Poe.


Puis, après quelques messages insérés subtilement de ci et là, l’événement clé et explicite arrive..
Il s'agit donc bien de cela, à l'instar de l'arbre de la connaissance Jedi qui se fait détruire sciemment par le plus ancien des Maitres, il brule avec lui les fondations de la saga.
Je comprends à ce moment là, les réactions épidermique de certains "fans", prenant ça comme une gifle, une insulte à leur dévouement envers cette saga qui les as accompagnés durant leurs enfance et doudou nostalgique, toutefois moi je jubile de cette prise de risque, je jouis presque de ces codes qui se brisent sans ménagement.
Le film joue depuis le début à déconstruire chaque éléments qui en a fait une saga culte mais aussi toute cette indolence spécifique au fan service qui l'a rendu si médiocre au fil du temps.


Du coup, un second souffle émerge du film, parfois comme une Force brute qui envahit les scènes lorsque Kylo Ren et Rey affrontent les sbires et s'affrontent eux même, d'autres séquences en deviennent épiques, surprennent face à Snoke, ou sont parfois too much au risque de briser la suspension consenti d’incrédulité (Leia dans le vide de l'espace qui y survit), ceci dit tout ce genre détails critiquable n'ont plus beaucoup d'importance car IL S'EST ENFIN PASSE QUELQUE CHOSE, depuis plus 30 ans.
Même les Porg, censés être les bébêtes mignonne/icône de fan service, se transforment en souffre douleur le temps de 2/3 plans, comme une vengeance rigolote et gratuite enfin assouvi pour nous avoir infligés des horreurs comme Jar Jar Bink. :D


La qualité du métrage vacille de très concon à très pertinent, un peu comme une métaphore de la Force cherchant à retrouver cette équilibre depuis si longtemps perdu.
Le combat en devient acharné sur la fin entre de superbes plans iconique (la destruction des destroyers dans un silence onirique), des actes de bravoure, un baroud d'honneur qui a ouvertement la classe et un espoir grandissant..


Ce sont les derniers minutes et je me rend compte que je me suis fait bousculer.
J'étais préparé à voir quelque chose de mauvais, au mieux de moyen et c'est le cas en réalité, néanmoins je n'étais clairement pas prêt pas à voir quelque chose qui a une double lecture maline, et surtout qui a des couilles.
Les figures emblématique meurent, la légende a perdu de sa force, il est donc temps de redémarrer un nouveau mythe, avec de nouveaux héros, de nouvelle intrigues pour une nouvelle génération.
L'épisode se suffirait presque à lui même, lorsque que l'épilogue montre un groupe d'enfant esclave assis en cercle recréant le mythe des Jedi avec une poupée de bois représentant Luke, puis se faisant chasser par leur maitre, l'un d'eux se réfugie dans un hangar, use sobrement de la Force pour attraper un balai à proximité et regardant vers les étoiles, lève légèrement celui ci tel un sabre laser sous fond musical de New Hope..


Vous comprendrez bien que pour une fois, je n'ai pas le coeur à dire si j'ai trouvé ça bon ou mauvais et à en faire une vraie critique, parce qu'au fond de moi, il s'est passé un truc, et ça c'est un signe de la Force..
Oui, la Force..

Linsky
6
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le 10 juin 2018

Critique lue 130 fois

Linsky

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