Premier film québécois que je vais voir au cinoche, Starbuck est une petite curiosité attisé par la bande-annonce et les critiques que j'ai vu ici et là. Starbuck raconte l'histoire d'un gars qui a fait un nombre conséquents de dons à la banque de sperme sous le pseudonyme de Starbuck. Plusieurs années plus tard, Starbuck est David Wozniak, livreur de viande dans la boucherie de son père mais aussi poursuivi par des gangsters qui lui réclament 80000 dollars. Un gars un peu looser, qui ne réussit pas grand chose dans sa vie. Un jour, il découvre qui est le père biologique de 533 enfants grâce à ses dons de sperme, et que 142 d'entre eux poursuivent la clinique pour pouvoir découvrir l'identité de leur vrai père. D'abord effrayé, David va commencer à les rencontrer toujours anonymement et à les aider à réussir leur vie comme un père le ferait.

Starbuck, c'est d'abord un film québécois. Le film est donc en version originale, mais les distributeurs ont fait l'effort de placer quelques sous-titres pour pouvoir comprendre les différentes expressions particulières, ce qui n'est pas du luxe et fortement appréciable. Une fois passé le cliché comique de leur façon de parler, ce qui arrive très vite, on se prend vite au jeu. On suit les mésaventures de ce David (Patrick Huard, parfait en quarantenaire un peu nigaud), touchant de simplicité et d'honnêteté. On y croise son pote avocat qui voit là la parfaite occasion d'avoir l'affaire de sa vie, et de sa famille, qui le motive à aller plus loin dans sa vie pour qu'il soit heureux. Le film est vraiment drôle, émouvant, touchant, et la rencontre avec ses divers enfants ne se fait pas sans heurts, parfois avec plus de drame que de comédie, mais sans jamais tomber dans la surenchère. Ça reste crédible, mais ça ne met pas les situations dans un contexte facile pour autant. Les situations des enfants qu'il suit peuvent paraître parfois cliché, mais ça ne choque pas outremesure, et le côté larmoyants de la fin n'est que la conclusion logique de tout le film.

Le concept original du film est le point fort du film, qui n'arrête pas de rappeler l'extraordinaireté de la situation. On rigole de bon coeur, et le film possède un parfait relent de comédie anglaise, plutôt qu'américaine ou française, ce qui est un très bon point. Les scènes ne sont jamais prétextes à l'humour comme dans beaucoup de comédies américaines et les dialogues servent principalement l'histoire et la fait progresser, sans tomber dans la lourdeur d'un film français. Une comédie qui trouve le juste milieu pour assurer son boulot comme il faut et proposer le portrait de ce personnage qui va devoir changer sa vie pour pouvoir gérer la situation.

En somme, Starbuck de Ken Scott est un délicieux petit film que j'attendais pas et qui touche là où il faut. On rigole, on est touché par l'émotion et on prend plaisir à regarder le film. La projection aurait été parfaite si une voisine de derrière se serait retenu de pousser des exclamations qui accentuaient les moments drôles et dramatiques durant tout le film. Mais bon, personne n'est parfait.
Cronos
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le 5 août 2012

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