Mouais... J'avoue que pour le duo qui avait sévi sur « Astérix aux Jeux Olympiques », la surprise est plutôt agréable. Le scénario tient sur une demi-page, mais ce n'est pas trop gênant au départ tant les situations restent amusantes et le regard sur ces gentils « has-been » tendre et sympathique. Ce qui commence presque comme un film à sketchs va toutefois s'équilibrer par la suite en nous offrant principalement des scènes de concert plutôt efficaces, avec quelques chansons forcément ringards à la clé, ce qui n'empêche pas la bonne humeur. Reste que la faiblesse du script, que Forestier et Langmann avaient réussi à dissimuler pendant une heure, finit par être de plus en plus visible, si bien que l'on décroche quand même pas mal dans la seconde partie, d'autant que l'effort des deux réalisateurs pour donner un peu de densité dramatique à tout cela ne s'avère pas à la hauteur...
Reste une entreprise ne se prenant pas trop au sérieux et offrant quelques moments sympatoches voire parfois émouvants, à l'image de cette jolie scène dans un restaurant où chacun pousse la chansonnette (souvent d'un autre d'ailleurs) avec modestie et sincérité. Bref, ne nous y trompons pas, tout ceci est assez faible, mais parfois la nostalgie, une jolie histoire d'amitié et l'amour de la musique suffisent à rendre un spectacle potable : c'est à peu près le cas pour ces gentilles « Stars 80 ». Une remarque toutefois : il suffit d'une poignée de chansons signées Kiss, Black et Eurythmics dans la bande-originale pour nous rappeler à quel point les tubes américains de l'époque étaient à des années-lumières des nôtres...