1001 blattes
Une fois de plus, je viens de m'enfiler cette petite merveille en prenant un pied fou. Starship Troopers c'est l'histoire de militaires du futur transportés dans des gros vaisseaux spatiaux,...
Par
le 1 janv. 2014
141 j'aime
33
L'espèce humaine est supérieure aux insectes. Ceux-ci sont dépourvus d'intelligence, d’ego, de science, d'art. Pourtant, les insectes parviennent à raser Buenos Aires en bombardant la Terre depuis une autre galaxie (ou Univers, peu importe). Pourtant, les insectes infligent aux hommes une défaite cuisante en milieu de film. Pourtant, les humains tombent dans tous les pièges qu'ils leur tendent. Pourtant, les frêles corps des humains se brisent à la moindre pression exercée par la lourde carcasse de leurs adversaires. Pourtant, les armes humaines peinent à venir à bout de leurs ennemis (combien de tireurs pour tuer un seul insecte!). Pourtant, les insectes savent aussi lire dans l'esprit des autres, et comme les humains, ressentent des émotions (la peur!). Pourtant, les humains pullulent comme les insectes! Ils font preuve, à l'égard des autres espèces, de la même barbarie que leurs ennemis (la scène finale des expérimentations sur le spécimen extra-terrestre fait écho à la scène de massacre d'une vache par un insecte; barbarie littéralement censurée à l'écran). Finalement, les humains ne sont pas si différents des insectes. C'est l'affrontement de deux espèces colonisatrices qui s'affrontent pour l'hégémonie universelle.
L'esthétique organique du réalisateur sert le malaise ambiant du scénario. Le personnage principal est d'abord un jeune qui désire s'engager dans l'armée afin de suivre son amie. Ce n'est pas par conditionnement, contrairement aux autres jeunes, qu'il s'engage. Il est en effet issu d'un milieu aisé. Les pratiques culturelles des milieux aisées diffèrent de celles des milieux populaires. Les messages télévisuels de propagande s'adressent à ces derniers. Comme le montre l'hostilité des parents vis-à-vis de l'engagement militaire de leur fils, les classes aisées ne sont pas conditionnées par ces messages. Ce n'est donc pas cette raison qui le pousse à s'engager. C'est parce qu'il ne partage pas les illusions de ses camarades (bien que, jeunesse oblige, il en partage l'enthousiasme), que l’œil du personnage principal remarque des signes qui lui suggèrent la réalité de ce que seront les combats, dans toute leur violence et conséquences probables: les personnages principaux sont campés par des acteurs au physique exceptionnellement avantageux, afin de rendre, par contraste, plus horrible l'idée du démembrement possible). Une fois les premiers combats et massacres passés, le héros est devenu une machine à tuer.
Peut-être suis-je tombé dans la sur-interprétation, voire la mauvaise interprétation.
Créée
le 3 oct. 2019
Critique lue 144 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Starship Troopers
Une fois de plus, je viens de m'enfiler cette petite merveille en prenant un pied fou. Starship Troopers c'est l'histoire de militaires du futur transportés dans des gros vaisseaux spatiaux,...
Par
le 1 janv. 2014
141 j'aime
33
Starship Troopers. Ayant vu le film et lu le roman (par ailleurs excellent malgré les opinions politiques de l'auteur, lire le livre est tout aussi formateur que voir le film) je pense pouvoir me...
Par
le 19 oct. 2010
105 j'aime
12
Ils sont jeunes et fringants, le brushing impeccable Sourire carnassier à l’assaut de la gloire Athlètes sculpturaux, auxquels on a fait croire Que la beauté du monde est un soap implacable. Récit...
le 4 oct. 2014
92 j'aime
13
Du même critique
Les rires enregistrés (pas enregistrés) essaient de combler le vide d'un scénario qui n'a rien à raconter. Le spectateur tente de combler le vide de son existence en s'affaissant devant une série qui...
Par
le 24 sept. 2019
13 j'aime
23
Mais super esthétique.
Par
le 28 sept. 2019
8 j'aime
1
!!!!!!-L'intrigue est intégralement dévoilée ici-!!!!!! Voilà un sacré morceau de la littérature française, de plus de 1300 pages, pour certains un chef-d’œuvre. Soyez certain qu’on n’en entendra pas...
Par
le 19 août 2020
7 j'aime
7