Starship Troopers 3 : Marauder est une des suites les plus boudées de tous les temps. Il n'y a qu'à voir la note, ou encore et surtout la présence dans le classement des plus mauvaises suites de films.


Ayant acheté la trilogie, j'ai donc décidé de le voir... Sans beaucoup d'entrain, Starship Troopers 2 : Héros de la fédération m'ayant particulièrement déplût. Heureusement, j'ai clairement passé un meilleur moment que devant le second volet.


Pour commencer, le réalisateur de ce film, Edward Neumeier, a un passé d'ores et déjà bien rempli, notamment aux côtés de Verhoeven en tant que scénariste pour le premier Starship Troopers et pour Robocop. Et en effet, on sent une volonté de redorer le blason dès le début du film, avec une réconciliation avec le premier volet : on est bombardé de slogans et de campagnes de propagandes, toutes aussi bien pensées que les originales, avec de l'humour et même une chanson ridicule digne d'un boys band. De plus, on retrouve Johnny Rico, contrairement à la première suite. De même, nous ne sommes plus dans un huis clos mais à nouveaux sur plusieurs planètes, ça bouge, c'est dynamique.


Beaucoup de critiques trouvent les effets visuels décevants, mais même si le budget à peu près similaire à la première suite (7 000 000 pour celle-ci, contre 9 000 000 pour Starship Troopers 3), le manque de budget se fait beaucoup moins ressentir ici, on voit beaucoup les insectes, on a une espèce de Cthulhu assez impressionnant, on se sent beaucoup moins restreints à ce niveau-là. Même le Cerveau est présent, et contribue à faire le lien avec le premier film.


En effet, on peut reprocher au film ses personnages très peu charismatiques et très stéréotypés, notamment Lara Croft 2.0, alias miss botox. L'autre défaut souvent incompris est la critique omniprésente de la religion, notamment par l'intermédiaire du marshal Omar Anoké et Holly Little, dont l'interprétation laisse clairement à désirer. Mais la critique de la religion en soi, je l'ai personnellement trouvé pertinente, surtout dans un contexte de guerre et de propagande. Ça permet à ce film de se distinguer de Starship Troopers premier du nom, et c'est normal de se questionner sur la place de la religion dans un tel contexte politique.


Évidemment, ce film ne vaut pas le premier : il n'y a pas la découverte, pas d'aussi bons personnages, pas de montées en grade, pas de surprises, moins de suspense. Mais ça reste une suite potable, là où le 2 avait échoué.

Monsieur_Cintre
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le 29 nov. 2018

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Monsieur_Cintre

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