Etonnant, ce film ne raconte pas vraiment la naissance d'Apple et le succès de l'Apple II sorti à la fin des années 70, il ne raconte pas non plus les fastes années de la marque à la pomme que nous sommes entrain de vivre. Non le film "Steve Jobs" a choisi de nous présenter l'histoire de l'une des plus grandes personnalités du monde informatiques en 3 actes. Le lancement du Macintosh est song système fermé en 1984 qui sera un échec commercial face à la rupture de philosophie avec l'Apple II et mènera au départ de Jobs de l'entreprise Apple. Ensuite, à l'approche des années 90, le lancement du projet NeXT devant concurrencer le marché informatique scolaire et enfin un dernier acte en 1998 avec la présentation du premier iMac fruit du retour de Steve Jobs chez Apple.
De ces 3 actes, on nous dépeint un homme désagréable, borné, emmêlé dans la reconnaissance de paternité de sa fille Lisa et relation plus que houleuses avec son entourage proche. Tout au long du film, on en arriverait à detester le personnage et sa vision de l'informatique et pourtant Danny Boyle, le réalisateur parvient habillement par une scène de cloture réussie à presque faire oublier ce tableau noir d'un père absent et narcissique lorsqu'il annonce à Lisa qu'il lui mettrait 1000 titres de musique dans sa poche... une transition qui appelle aux fastes années d'Apple avec l'iPod.
Très statique, construit comme une pièce de théâtre en 3 actes, le film parvient malgré tout à marquer le coup et m'a donné envie d'approfondir le sujet, probablement avec le bouquin Daniel Ichbiah : Les 4 vies de Steve Jobs.