Stoker par cityhunternicky
Stocker nous raconte la rencontre entre une fille un peu spéciale et son oncle.
Stocker, c’est Park Chan-wook qui vient filmer aux Etats-unis ses thèmes de prédilection : les relations compliquées et la violence de la vengeance. Bien sûr tout ça est ultra violent et a son rythme si particulier. La lenteur est la règle et vous subirez cette règle sans fin. Mais c’est ce qui fera son charme à ce film malsain qui prend son temps pour poser et développer une histoire en insistant sur son ambiance intense et tendue.
La lenteur est aussi source de souffrance pour ma part, car l’histoire et son déroulement sont très prévisibles. L’ambiance ne compense pas totalement l’ennui donc, et certaines scènes sont inutiles malgré leur participation à l’atmosphère malsaine. Au milieu de tout ça, on a une Mia Wasikowska vraiment excellente dans son rôle. Aussi folle que raisonnable, on a tout de suite un attachement fort pour ce personnage singulier et puissant.
Son partenaire de dialogue Matthew Goode est lui aussi parfait. Psychopathe mesuré, on ressent tout de suite une gêne face à sa présence et ses actions plus ou moins maîtrisées. Et même après ces deux têtes d’affiche, Nicole Kidman conserve sa place primordiale dans un enjeu immense et puissant. Et pour les sublimer, l’esthétique et toute la beauté de l’image que produit le réalisateur relève le niveau d’une histoire très faible, mais très bien racontée.
Stoker masque sa prévisibilité et ses lenteurs par des actrices et un acteur excellents, dans le vice comme dans l’étrange.