Un coréen à la mise en scène sublime, une bande annonce mystérieuse avec de belles images et Nicole Kidman, voilà comment je résumerai le film.
Pour autant ce n'est pas Nicole qui sera mise en avant, le réalisateur préférant s'attarder sur la fade Mia Wasikowska (je la trouvait déjà peu convaincante dans le Alice de Tim Burton) et son étrange histoire de famille.
Et si l'on ressent la patte du réalisateur Park Chan Wook ce n'est pas pour autant que je m'y suis installée. Faire de belles images ne viendra pas combler les trous d'un scénario très creux et malheureusement cliché.
On s'accroche à cette idée stupide que le mystère de l'oncle Charlie, traduit par une mise en scène de gros plans ne servant à rien, de flou sur l'oncle et d'une relation mère fille bancale, viendra appuyer une mise en scène que je ne cautionne pas car elle ne se met pas au service du scénario. L'allégorie de l'araignée, l'anachronisme temporel ou les divagations d'India ne viendront pas au secours du spectateur dans un twist assez décevant et bancal. Si bien qu'à force de s'évertuer à chercher le fil on en oublie l'histoire longue d'une jeune fille endeuillée, surprise de découvrir un oncle inconnu flirter avec sa mère qu'elle garde à distance.
Nicole Kidman est d'ailleurs sous-exploitée, je me suis demandée ce qu'elle venait faire au milieu d'une histoire d'amour entre fous.
La folie m'a d'ailleurs traversée l'esprit dans ce montage coupé d'actions montrés à l'envers (je pense à la scène de la salle de bain) ou encore dans cette double vision de la scène de la forêt, mais on est pas certain que c'est vraiment de cela qu'il s'agit ou bien si c'est le cas je l'ai trouvé mal amené.
Dès le départ j'étais dérangée par ces plans à la Terrence Malick, et la mise en scène aussi soignée fut-elle aurait eu largement besoin d'une atmosphère asiatique pour me convaincre de ses bienfaits.
On est très loin de l'intensité de la bande annonce.