Vous aimez Sono Sion ? Vous aimez les films bizarres, mais genre vraiment indépendants, extrêmes, expérimentaux, très très bizarres ? Avec celui- là vous serez servi !
Probablement l'une des oeuvres les plus réussies du réalisateur japonais absolument fou (que j'adore), je me suis attaqué lors d'une belle soirée de confinement, bien évidemment seul, à un de ses films les plus controversés et extrêmes de sa filmographie.
Beaucoup moins connu que certains autres, presque éclipsé, Strange Circus vaut vraiment le détour, notamment par ses thèmes, sa mise en scène, et son histoire aussi malaisante que repoussante.
Autant dire que Sono Sion va dans le dur et réalise un film ultra malsain du début à la fin ; cet histoire de viol et de domination entre un père et une fille qui va continuer pour s'étirer de long en large jusqu'à un improbable twist final absolument jusqu'au boutiste est aussi grossier, dégueu que fascinant.
C'est toujours pourquoi Sono Sion est un formidable conteur et réalisateur ; on s'engage dans son univers déjanté, sombre, très malsain tout en flirtant à chaque fois avec le pur grotesque et le navet, tout en développant avec brio tout son talent de mise en scène, rempli de dialogues savoureux, de performances d'acteurs grotesque, à la limite du burlesque.
La thématique du cirque comme moment magique, onirique et absurde est très bien traité, rendant l'univers crade de la réalité très joli dans ces parties assez mystiques. Strange Circus se mérite ; c'est un long film d'auteur très ardu et très dur à voir, lorgnant souvent vers la comédie, mais a le mérite de créer une sorte de tension assez extrême chez le spectateur, aussi fasciné que dégoûté.
Un vieux film que je n'avais pas vu longtemps, très longtemps, qui m'avait grandement secoué. Evidemment, je vous conseille de voir ce film en famille et avec surtout avec de petites filles (non je plaisante bien sûr !).
En tout cas si vous voulez vous faire peur lors de votre confinement et regardez un truc qui va vous mettre terriblement mal à l'aise, avec ou sans quelqu'un, c'est celui- là.
Un petit bijou.